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Attaque de deux policières à la machette à Charleroi: un an après, des nouvelles des victimes

 
 

Il y a un an, très exactement, un homme se présentait au checkpoint de l'hôtel de police de Charleroi, sortait une machette de son sac, et attaquait deux policières avant d'être abattu par une troisième.

Il y a un an, le 6 août 2016, un homme s'est présenté au "checkpoint" de l'hôtel de police de Charleroi. Il a sorti une machette de son sac à dos et frappé deux policières avant d'être abattu par une troisième. Les deux victimes ont subi de lourds dommages physiques et seule l'une d'entre elles a pu reprendre le travail, dans un service administratif. "Elles vont relativement bien. Corinne a recommencé à travailler, Hakima toujours pas. Le processus suit son cours. Bien sûr, les événements qu’elles ont subi, ce n’est pas rien, ce sont des événements très graves, et donc elles reprennent tout doucement la vie active, et tant mieux pour elles. Elles sont entourées, elles ont le soutien de toute la police, il n’y a pas de souci avec ça. C’étaient des filles qui étaient déjà appréciées de par leur travail et leur présence, et ce qui leur est arrivé n’a fait que renforcer le sentiment que les policiers ont vis-à-vis de ces deux collègues", explique Patrick François, délégué permanent pour la CGSP Police, au micro de Julien Crète.


Le corps du terroriste est toujours en Belgique

Le corps du terroriste, Khaled Babouri, un Algérien en séjour illégal, dont l'attentat a été revendiqué par l'Etat islamique, est toujours en Belgique à la suite du refus de l'ambassade d'Algérie de le rapatrier dans son pays natal. Son cadavre est toujours aux pompes funèbres à Gilly. L'instruction a débouché, en novembre 2016, sur l'arrestation de quatre personnes (trois hommes et une femme) suspectées d'avoir apporté une aide à Khaled Babouri ou d'avoir participé à sa radicalisation. Depuis, les quatre suspects ont été libérés par la chambre du conseil.


"Le policier, c'est un peu comme le cordonnier mal chaussé"

Cette attaque a permis aux policiers de prendre conscience des risques de leur métier. "Le policier, c’était un peu comme le cordonnier qui était mal chaussé. Il se tracassait énormément de la population, du citoyen et de la sécurité en général du citoyen, et sa propre sécurité, il en était quand même attentif, mais il y avait mois d’attention. L’attentat qu’i l y a eu a fait prendre conscience au policier qu’effectivement il a un rôle vis-à-vis du citoyen, mais il doit prendre conscience que sa sécurité est aussi en danger et qu’il est aussi une cible, et ça, c’est tout à fait nouveau. Ils l’ont intégré et font beaucoup plus attention à leur sécurité, à la sécurité de leurs collègues et aux bâtiments en général de la zone de police", ajoute Patrick François.


Sécurité renforcée

La sécurité de l'hôtel de police de Charleroi sera renforcée dans les prochains mois grâce à une série d'aménagements à l'intérieur et à l'extérieur de la tour principale. Ces travaux étaient attendus depuis plusieurs mois. Les aménagements consisteront notamment en l'installation d'un portique à l'intérieur de la tour ainsi que d'un scan pour les bagages. A l'extérieur, des murets seront construits pour fermer l'esplanade au centre de laquelle l'hôtel de police se trouve. Pour réaliser l'ensemble de ces aménagements, un marché public de 600.000 euros vient d'être passé par la Ville de Charleroi. 


 

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