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17 corps exhumés au cimetière de Marcinelle pour ramener Francesco auprès de son épouse: "Je l’ai promis à ma mère"

 
 

Les corps de 17 mineurs morts il y a 65 ans au Bois du Cazier sont exhumés à partir d'aujourd'hui au cimetière de Marcinelle. Il s'agit des victimes qui n'ont jamais pu être formellement identifiées. Les techniques d'analyses actuelles permettront peut-être d'apporter une réponse définitive à leurs proches, dont Michele, à l’origine de la demande.

Pour l’enterrer auprès de son épouse en Italie

Michele Cicora est le fils de Francesco Cicora, mort dans la tragédie de 1956 à l’âge de 48 ans. Il attend ce jour depuis lors, et 3 ans de démarches administratives entre l’Italie et la Belgique. "Mon père serait très fier de moi, pour ce que je fais. C’est comme le rembourser pour sa vie qu’il a donnée pour nous", estime-t-il.

"Je l’ai promis à ma mère et à moi-même. Parce que je n’ai pas d’image de son visage dans ma mémoire. J’étais trop petit. Ce serait une belle chose de pouvoir déposer des fleurs sur la tombe à San Giuliano di Puglia, aux côtés de ma mère", précise-t-il.

Des recherches d’ADN et d’isotopes impossibles en 1956

Il est pour l’instant impossible de déterminer dans quel état se trouvent les corps. Les cercueils en bois seront sans doute décomposés mais un coffre de zinc devrait les avoir protégés. Les recherches scientifiques pourront dès lors débuter. "Ce sera bien sûr l’ADN en premier lieu, ce sera également les analyses isotopiques qui nous permettront éventuellement de pouvoir déterminer l’endroit d’où provient la personne. Par exemple nous avons un Algérien dans les victimes", détaille Christian Decobecq, chef de service pour le DVI (Identification des victimes). "En fait c’est une espèce de cold case et on rouvre un dossier qu’on a fermé momentanément en 56 parce que la science ne permettait pas d’aller plus loin. Et ici ça va nous permettre d’avoir des certitudes", résume Alain Forti, le conservateur du Bois du Cazier.

Le processus complet d’analyses prendra plusieurs mois. Certaines avancées scientifiques pourraient même permettre de recréer les visages de certains de ces mineurs disparus.


 

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