En Flandre, la mort du jeune homme a engendré une vague de commentaires racistes sur les réseaux sociaux. La Vlaamse Verdedigings Liga va être poursuivie pour les propos déplacés tenus sur sa page Facebook.
Après le décès tragique de Ramzi Mohammad Kaddouri, un jeune Flamand de 15 ans, dans un accident de quad alors qu'il était en vacances au Maroc, de nombreux commentaires racistes très violents ont fleuri sur le net. Directement condamnés par la classe politique flamande, il n'empêche que ces propos ont atteint un tel degré de haine qu'une plainte va être déposée par Unia, l'ex centre pour l'égalité des chances.
Son directeur, Patrick Charlier, pointe du doigt la "Vlaamse Verdedigings Liga" et sa page Facebook sur laquelle les commentaires incriminés ont été retirés entretemps. On pouvait par exemple lire: "Si ce gars-là est flamand, moi je suis nègre", ou encore "Ca fait un de plus qui ne peut pas traîner chez nous"...
"C'est un groupe de discussion par rapport auquel nous avons déjà eu plusieurs signalements et plusieurs dossiers", explique Patrick Charlier ce matin sur Bel RTL au micro de Nathalie Pierard. Unia avait déjà déposé plainte en avril dernier contre ce groupe où les "commentaires à caractère raciste et islamophobe" sont récurrents. "Dans le cas présent, on va transmettre l'information au parquet de manière à ce que ça soit joint au dossier", précise-t-il.
Les cyber racistes pas protégés par leur ordinateur
Les cyber racistes se sentent protégés par leur ordinateur, mais ce n'est qu'une impression: ils peuvent bel et bien être poursuivis et condamnés. Si une plainte est déposée pour diffamation, insulte, incitation à la haine… le magistrat peut ordonner des recherches auprès des fournisseurs de services (Twitter, Facebook…) et obtenir les traces de connexion. Notez aussi que d'après une étude de sociologues suisses, parue en juin dernier, ce ne sont pas les personnes qui s'expriment sous couvert de l'anonymat qui sont forcément les plus agressives.
Rappelons que sur notre site, rtlinfo.be, les commentaires sont filtrés en amont par les journalistes. Quant à Facebook, tout propos qui dépasse le cadre de la loi, doit être signalé. En haut à droite de chaque publication, il y a moyen d'ouvrir une petite fenêtre qui propose de signaler le commentaire ou la publication. Ne pas le faire équivaut en quelque sorte à le cautionner.
Vos commentaires