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Cavale de Jürgen Conings: le soldat fugitif a-t-il reçu une clé du dépôt d’armes?

 
 

Comment Jürgen Conings, un militaire qui était fiché comme dangereux, a-t-il pu avoir accès à des armes ? Ludivine Dedonder, la ministre de la Défense, demande une enquête pour comprendre où le problème s’est posé. Elle exclut en tout cas de démissionner.

Un pass lui donnant accès au dépôt d'armes et de munitions aurait permis au soldat fugitif de rassembler l'arsenal retrouvé dans sa voiture. Mais comment pouvait-il toujours posséder cette clé?

"Il y a eu de la part de la Défense une plainte au pénal qui a été déposée. Ensuite, des sanctions disciplinaires dont un retrait de son habilitation de sécurité. Mais force est de constater que cela n'a pas suffi. Jusqu'aux derniers événements, son comportement n'avait pas été jugé problématique par la hiérarchie militaire", précise la ministre de la Défense.

Des questions qui font l'objet d'une enquête interne. Au sein des unités, les dépôts d'armes et de munitions sont séparés. Le fugitif a donc répété son intrusion à plusieurs reprises. 

"Il a dû se rendre soit dans les magasins respectifs, soit suite à un exercice sur un stand de tir, il n'a pas forcément restitué le matériel. A court terme, cette dernière possibilité est peu probable côté armement suite aux contrôles effectués", explique Dimitry Modaert, délégué permanent SLFP Défense.

Des dépôts pourtant étroitement surveillés, pour lesquels il ne faut aucune habilitation particulière pour y accéder. "Lorsqu'il n'y a pas de présence de personnel, il y a des systèmes de sécurité qui sont reliés aux corps de garde des différents quartiers militaires", ajoute Dimitry Modaert.

"Il faut pouvoir screener régulièrement l’ensemble des militaires qui ont accès à des informations, à des infrastructures sensibles ou à des armes. Il faudra aussi étudier la possibilité de lier le retrait de l'habilitation de sécurité à un retrait de possession d'armes", a déclaré la ministre de la Défense.

La ministre a demandé que les 28 militaires surveillés par les services de renseignements n'y aient plus accès.


 

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