Ce jeudi, sur Bel RTL, Frédéric Moray a pris 90 secondes pour nous aider à comprendre comment il était possible de récupérer le mazout qui s'écoule dans la mer après la collision navale survenue au large de Zeebrugge.
On l’a entendu aux informations, on est inquiet pour la réserve naturelle du Zwin et les plages de Blankenberge à Knokke. Alors, comment va-t-on procéder pour récupérer ce mazout écoulé avant qu’il n’atteigne la terre ?
Une course contre la montre
Plusieurs étapes. D’abord, l’action à la source. La priorité est de stopper ou de réduire le déversement. Si possible, le contenu du bateau est transféré vers un autre navire.
Simultanément, il faut soit confiner le polluant en l’encerclant de barrages flottants, soit le disperser en épandant un produit liquide qui va mettre le pétrole en suspension dans la masse d’eau et aider sa dégradation par le milieu naturel. Un épandage qui peut se faire via bateau ou depuis les airs.
Le pétrole qu’on est parvenu à confiner dans le barrage flottant, soit on en brûle le maximum pour autant que ça ne présente pas d’autres risques pour l’environnement, soit on le récupère à l’aide de pompes et de bateaux munis de bras spéciaux.
Ensuite, il y a toute la lutte devant le littoral. La mise en place, comme ici, de barrages naturels de sable. L’essentiel est aussi d’essayer de dévier la pollution vers les zones les moins sensibles.
Là aussi, il faudra ensuite, confiner et récupérer le polluant selon les mêmes techniques qu’au large.
Le nettoyage du mazout en mer coûte des millions
Et l'opération peut coûter très cher. A titre d’exemple, le nettoyage de l’Erika, échoué au large de la Bretagne en décembre 1999 a coûté 200 millions d’euros à la société Total, rien que pour ce nettoyage en mer.
A l’époque, ce sont près de 35 000 tonnes de mazout qui s’était répandus. On n’est loin du compte puisque dans ce cas-ci, on parle de 125 tonnes de diesel et 427 tonnes de fioul.
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