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Violente bagarre entre jeunes à Evere en novembre: depuis ce moment, il y a "un dispositif policier exceptionnel"

Violente bagarre entre jeunes à Evere en novembre: depuis ce moment, il y a "un dispositif policier exceptionnel"
 
 

Il y a deux mois, une violente bagarre entre deux bandes de jeunes à Evere, en région bruxelloise, a choqué les habitants. Certains dénoncent un climat d’insécurité grandissant et réclament l’installation urgente de caméras. Le bourgmestre assure avoir pris les choses en mains et parle d'un dispositif policier exceptionnel pour la commune.

Le 8 novembre dernier, une violente bagarre entre bandes rivales a éclaté rue de Picardie à Evere, en région bruxelloise. Vous étiez d’ailleurs nombreux à nous signaler cette altercation musclée entre adolescents. La police, qui a déployé des moyens importants, a procédé à plusieurs interpellations. Quatre jeunes ont été blessés.

"Nous avons découvert qu’il y avait un conflit entre un jeune d’Evere qui habite le quartier Picardie et un jeune d’Anderlecht", précise le bourgmestre faisant fonction Ridouane Chahid. Les personnes interpellées ont été déférées devant le parquet de Bruxelles qui les a libérés sous conditions.

"Des armes blanches et des drogues"

Cet incident assez violent illustre-t-il un climat d’insécurité grandissant dans ce quartier de la commune bruxelloise ? C’est ce qu’affirme un habitant de la rue Picardie, où se dressent des immeubles sociaux. Selon lui, depuis plus d’un an, une criminalité galopante gangrène la quiétude des lieux. "L’insécurité est de plus en plus effrayante. Des armes blanches, des drogues en tous genres ont été retrouvées et/ou signalées aux autorités. En outre, des bandes urbaines rodent et sèment la terreur en menaçant les différents locataires", affirme cet homme qui préfère garder l’anonymat.

"Le bourgmestre d’Evere a été prévenu à maintes reprises lors de réunions de quartier par les habitants", ajoute l’Everois. Il précise que la commune avait promis de "poser des caméras" dans les enceintes des bâtiments d’Everecity, la société qui gère ces logements sociaux. "Mais toujours rien", rouspète-t-il.

Le bourgmestre confirme qu’une pétition a circulé avant la bagarre en évoquant notamment un trafic de drogue. Il tient cependant à relativiser les faits. "Il y a eu des contrôles policiers pour stupéfiants mais il s’agissait plutôt de consommation personnelle, pas de trafic", indique Ridouane Chahid. "Juste après la période de confinement, des voitures ont également été vandalisées", ajoute le bourgmestre.

Davantage de jeunes qui trainent dans les rues à cause du confinement ?

Comme il le souligne, les jeunes du quartier qui ne pouvaient plus se retrouver dans les maisons de quartier ou les cafés, ont eu tendance à traîner dans les rues, un phénomène qui a également été avancé à Watermael-Boitsfort, une autre commune bruxelloise (lire notre article Insécurité et trafics de drogue à Watermael-Boitsfort ? Une mère dénonce, la police tempère et invoque le confinement). La plupart d’entre eux habitent dans ces logements sociaux. Ils vivent souvent à plusieurs dans des espaces exigus. Une situation compliquée qui a pu créer une certaine animosité.

Nous avons demandé aux parents des jeunes adolescents de prendre leur responsabilité

"Un dispositif policier exceptionnel" après la violente altercation

Suite à la violente altercation début novembre, la commune a décidé de durcir le ton. La commune a envoyé un courrier à l’ensemble des habitants de Picardie pour expliquer la situation "inacceptable". "Avec le président d’Everecity, nous avons demandé aux parents des jeunes adolescents de prendre leur responsabilité et d’être particulièrement attentifs au comportement de leurs enfants qui ont sans doute plus de mal à vivre la période que nous traversons", explique Ridouane Chahid.

La commune précise ensuite avoir pris des mesures pour renforcer la sécurité et ramener le calme. "Un dispositif policier exceptionnel a été mis en place jusqu’à la fin de l’année. Toute la nuit, une vingtaine de policiers effectuaient des contrôles", indique Ridouane Chahid. "Plus aucun incident n’a été signalé", précise-t-il.

Depuis début janvier, le dispositif policier reste renforcé avec moins d’agents mobilisés. Ils effectuent des patrouilles et des contrôles de 16h à minuit dans la rue Picardie et les alentours.

Et les caméras ?

Et où en est le projet de caméras requises par un nombre important de locataires pour sécuriser les lieux ? D’après le bourgmestre, Everecity a donné son accord pour leur installation à l’intérieur des bâtiments. Une commande a été faite. "Dès réception, elles seront installées en priorité", promet Ridouane Chahid, sans pouvoir spécifier une date quelconque.


 

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