Une nouvelle fresque à caractère sexuel a fait son apparition dans la nuit de jeudi à vendredi sur un mur bruxellois, le long du canal, rue de Witte de Haelen. Selon l'échevine bruxelloise de la Culture Karine Lalieux, "l'art spontané a toute sa place dans la capitale".
Cette représentation de masturbation féminine fait écho au pénis géant, découvert il y a tout juste un an sur la façade d'un bâtiment de l'avenue du Parc à Saint-Gilles. Un acte de pénétration orne également la rue des Poissonniers en plein centre, et un anus toise les passants quai à la Houille.
Ces dessins à caractère explicite ne sont pas signés. Bonom, l'artiste qui a pignon sur rue à Bruxelles en matière de fresques remarquables, a, lui, réalisé avec une pudeur plus sensible un vieux monsieur malade et nu à la porte de Hal et une femme allongée en train de se caresser à la place Stéphanie.
Pas de censure
Bruxelles offre ses murs à de nombreuses fresques érotiques, qui sont tolérées par la Ville. "Je réalise un parcours de Street Art avec des commandes et des appels à projets, mais parallèlement - et c'est cela aussi l'art urbain - il y a de l'art qui se développe spontanément sur les murs, comme c'est le cas ici", commente Karine Lalieux. "Je n'ai fait effacer aucune fresque, qu'elles soient à caractère érotique ou violent, comme celle qui revisite Caravage sur les quais ou celle d'une personne pendue par les pieds et éventrée rue des Brigitinnes. Le Collège ne fait pas de censure. Quand c'est un propriétaire privé, il peut choisir de faire repeindre son mur", conclut-elle.
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