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Une mosquée d'Uccle transformée en centre de vaccination pour convaincre le public

 
 

Environ 4,8 millions d'adultes ont reçu une troisième dose de vaccin en Belgique. D'ici la fin janvier, le gouvernement veut atteindre la totalité de la population adulte. Cette campagne de vaccination demande des efforts dans les trois régions du pays. À Bruxelles, en particulier, les autorités tentent de convaincre les habitants. L'une de nos équipes s'est rendues dans une mosquée de la capitale transformée en centre de vaccination.

D’ordinaire, c’est un lieu de prière qui accueille chaque semaine plusieurs dizaines de fidèles. Mais durant quelques heures ce samedi, une mosquée d'Uccle a reçu d’autres visiteurs: des personnes venues se faire vacciner.

C’est le cas d'une jeune femme de 19 ans. Contaminée en juillet dernier, elle reçoit aujourd’hui sa première dose de vaccin. Elle habite à proximité de la mosquée. "Je trouve ça bien, dans le sens où tout le monde participe. On est tous ensemble, on est tous réuni. Tout le monde est solidaire", confie-t-elle dans le box de vaccination.
"En général le vaccin c'est médical, c'est aller dans les hôpitaux, les structures médicales, ou une pharmacie à la rigueur, mais pas une mosquée", s'étonne Sarah, infirmière indépendante qui vaccine les citoyens sur place.

La plupart des gens qui viennent se faire vacciner ici ne sont même pas des musulmans

La communauté musulmane ne se contente pas d’ouvrir sa moquée aux candidats au vaccins. Elle mène une véritable campagne de proximité auprès des habitants. Une mission de santé publique, mais pas seulement. "On fait connaissance aussi avec la mosquée, les gens de la mosquée, c'est super sympathique", nous explique Valérie, coiffeuse dans le quartier, alors qu'elle vient de recevoir un prospectus d'un participant à la campagne.

C’est la quatrième fois que l’imam de la mosquée contribue à la campagne de vaccination, et il se réjouit d’accueillir des visiteurs de toutes confessions. "La plupart des gens qui viennent se faire vacciner ici ne sont même pas des musulmans. Vous savez, la mosquée c'est un lieu de rencontre utile pour la société", explique Hafiz Essan Secundar.

Une façon supplémentaire de convaincre la population

L'opération est aussi utile pour la région bruxelloise. Elle enregistre le taux de vaccination le plus faible dans le pays: 59% contre 81% en Flandre et 71% en Wallonie.

Les Bruxellois, de fait, sont les plus difficiles à convaincre. "C'est une ville cosmopolite. C'est également une ville où la fracture digitale est plus importante. Où par exemple l'accès aux soins de santé est moins prégnant. Près de 40% des citoyens ne disposent pas de médecin traitant. Donc nous savons que nous devons, à côté de notre grande campagne de vaccination, avoir recours à des personnes de confiance connues par tous les citoyens", explique Fatima Boudjaoui, porte-parole de la Commission communautaire commune, l'institution qui gère la Santé et l'Aide aux personnes en région bruxelloise.

Des mosquées, mais aussi des églises catholiques ou protestantes: ces derniers mois, plusieurs lieux de culte se sont associés à la campagne de vaccination contre le covid.


 

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