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Rémunération du 15 août: grogne des travailleurs du service de la Propreté publique d'Ixelles

Rémunération du 15 août: grogne des travailleurs du service de la Propreté publique d'Ixelles
 
 

Ce vendredi matin, des travailleurs du service de la Propreté publique d'Ixelles se croisent les bras jusqu'à 11h et se rassemblent devant la maison communale pour manifester leur grogne. La cause de cet arrêt de travail: un changement de rémunération pour le jour férié du 15 août. Cette modification a pourtant été annulée depuis par l'échevine Viviane Teitelbaum. Mais "on maintient l'action pour montrer qu'on ne décide pas comme ça", a prévenu Josbert Ntwari, le délégué syndical de la CSC que nous avons joint par téléphone la veille.

Comme souvent, syndicat et autorité n'ont pas le même point de vue. Mais commençons par le commencement: pourquoi y a-t-il eu un changement dans la rétribution des travailleurs pour le seul jour férié d'août? Nous avons posé la question à l'échevine rentrée de vacances la nuit précédente. Il s'agirait ni plus ni moins d'une correction. À la commune d'Ixelles, les agents du service de la Propreté publique reçoivent chaque mois une somme forfaitaire pour des horaires dits "inconfortables". Le supplément pour un jour férié serait compris dans ce forfait. Mais il s'avère que depuis une dizaine d'années, alors que le règlement ne le prévoit pourtant pas, un jour férié est considéré comme des heures supplémentaires, payées dès lors à 200%.

Selon l'échevine, c'est la mise en place du pointage biométrique en lieu et place du pointage manuel qui aurait mis en lumière cette anomalie. Mais, visiblement, au sein du personnel et des syndicats, personne n'aurait "percuté" qu'un jour férié serait désormais ranger dans le forfait pour "horaires inconfortables" payé chaque mois et qu'il n'y aurait plus dès lors de paiement à 200%. L'échevine nous assure que lorsqu'elle a appris cela, elle a décidé que le respect du règlement ne se ferait pas encore à l'occasion du jour férié du 15/8 et qu'on resterait sous le fonctionnement qui prévalait depuis une dizaine d'années. Elle nous a également déclaré qu'elle avait ensuite prévu une concertation avec le personnel.

La vision des choses est différente côté syndical. Le délégué Josbert Ntwari explique que jusqu'à présent, le travail un jour férié se passait sur base volontaire et qu'il était rémunéré 200%. Mais, dit-il, le travail ce jour-là est désormais obligatoire et ne bénéficie plus du même supplément salarial. Il déclare que l'échevine a pris cette décision sans qu'il y ait concertation avec les syndicats, ce qui n'est pas acceptable.

L'échevine nous a confié son incompréhension devant le maintien de l'arrêt de travail alors même qu'elle a annulé la disposition pour le 15/8. "Ce n'est ni constructif ni loyal", nous a-t-elle déclaré.

Des travailleurs et l'échevine se rencontreront-ils ce matin à la maison communale ? "Oui, si rencontre veut dire dialogue", dit l'échevine qui a indiqué qu'elle serait de toute façon "présente et à l'écoute". Elle a cependant précisé que qu'on ne pouvait pas contourner le règlement, juste pour faire plaisir. "Le règlement communal s'applique à tous les services, le service de Propreté Publique ne fait pas exception", nous a-t-elle encore déclaré. Un rapport sur le problème a été envoyé par l'échevine au collège communal.

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