La police locale de Bruxelles a contrôlé mardi le chercheur et spécialiste de la radicalisation islamique Montasser Alde'emeh parce qu'il avait été aperçu les jours précédents en train de filmer des militaires et la police depuis sa voiture, indique mercredi Guido Van Wymersch, chef de corps de la zone de police Bruxelles-Capitale Ixelles.
Montasser Alde'emeh a introduit mardi une plainte à la suite de ce contrôle, estimant que les agents avaient été agressifs. Présent à Bruxelles pour une conférence au parlement, il affirme avoir subi un contrôle musclé. Montasser Alde'emeh explique avoir été fouillé et avoir dû donner son GSM. Refusant de révéler le code de son téléphone, un policier se serait emparé de son téléphone et aurait retiré sa carte SIM.
Police: "Il a interpellé des passants pour les rallier à sa cause et a également dit qu'il connaissait des gens"
De son côté, la police décrit différemment les faits. "Une Mercedes noire avait été repérée près de différents postes de garde de l'armée et de la police, dont le conducteur prenait des photos et filmait", précise le chef de corps. "Cette voiture a été signalée et le conducteur a été contrôlé lorsque le véhicule a été remarqué, ce qui est logique puisque le véhicule était suspect. La menace terroriste est au niveau 3, ce n'est pas rien. Monsieur Alde'emeh a été contrôlé, sa voiture fouillée et les agents ont pris note du code de son GSM. C'est une routine".
Pour Guido Van Wymersch, les agents ont simplement fait leur travail, mais l'attitude qu'a eu Montasser Alde'emeh n'était pas appropriée. "Il a interpellé des passants pour les rallier à sa cause et a également dit qu'il connaissait des gens à la Sûreté de l'Etat. Cela peut être perçu comme une tentative d'intimidation des policiers".
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