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Voici où vont tous les messages déposés à la Bourse après les attentats: "Ça fait partie de l'histoire"

 
 

Des historiens et archivistes de la ville de Bruxelles se rendent régulièrement à la Bourse de Bruxelles et à la station de métro Maelbeek depuis les attentats. Ils ont pour mission de photographier et archiver tous les messages de soutien aux victimes, avant qu'ils ne s'effacent avec le temps. Un reportage de Justine Sow et Redjep Ahmetaj pour RTLinfo 13h.

Les messages aux victimes des attentats de Bruxelles sont conservés par la ville de Bruxelles. Des historiens et archivistes s'occupent de répertorier les mots et les dessins qui se trouvent sur la place de la Bourse et devant la station de métro Maelbeek."Malgré vos bombes, seul notre cœur fait boum": voilà l'un des 1.000 messages déjà récoltés. Depuis jeudi, Fréderic et son équipe ramassent tous les témoignages qui pourraient se détériorer. Les poèmes, petits mots ou dessins, sont minutieusement rassemblés. "Celui-là, si on arrive à le prendre, on le reprend s'il ne se déchire pas quand il se soulève on le mettra avec d'autres messages qu'on a déjà collectés", a expliqué en tenant en main un petit mot mouillé Frédéric Boquet, archiviste en chef à la ville de Bruxelles.


"Ça fait partie de l'histoire"

L'objectif est de faire sécher les messages en bon état, afin de les conserver. Un devoir de mémoire indispensable aux yeux des citoyens. "Ça fait partie de l'histoire. C'est très important que les générations futures sachent que quelque chose de grave s'est produit", a confié un homme interrogé.


Sur les murs

La mission des archivistes se décline aussi sur les murs de l'édifice. 2.500 photos ont déjà été prises. Dont celle d'un peace and love à la craie, l'un des premiers messages apparus après les attentats. "Malheureusement chaque jour, tout ce qui est par terre disparait lorsqu'il pleut. Mais sur les murs, c'est bien conservé, les gens réécrivent et on reprend les photos",explique Frederic Mahy, secrétaire aux archives de Bruxelles.


Une œuvre permanente?

Reste à savoir ce que ces archives vont devenir. Pour certains, le mémorial doit être transformé en une œuvre permanente. "Tous ces messages spontanés devraient être reproduits dans une œuvre d'art, une sorte de mosaïque devant laquelle chaque citoyen pourrait se recueillir", a précisé un passant.

D'ici-là, les archivistes poursuivent leur travail, et laissent en place les bougies, les fleurs et les drapeaux.


 

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