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Les hôtels bruxellois souffrent férocement des attentats: "On est à 18% d'occupation au lieu de 80"

 
 

Le taux d'occupation des hôtels bruxellois a baissé de plus de 50 pc à la suite des attentats perpétrés à l'aéroport de Zaventem et à la station de métro Maelbeek à Bruxelles, a indiqué jeudi le porte-parole de la Brussels Hotels Association (BHA), Rodolphe Van Weyenbergh, qui appelle les autorités belges à l'adoption rapide de mesures face "au désastre social qui se profile".

Une équipe de RTL info s'est rendu dans le Royal Windwsor Hotel, où le directeur Jacques Vitu fait grise mine. "Depuis le 22 mars, nous avons un problème de fréquentation. L'hôtel tourne à 20/25 % d'occupation, et ce soir nous sommes à 18% d'occupation. Alors qu'en temps normal, pour le mois de mars, on tourne autour des 80, 85%".

Une baisse moyenne de 50%

Une baisse de 50 pc du taux d'occupation a été enregistrée dans les hôtels de la capitale entre le 22 mars, jour des attentats, et le lundi de Pâques. "Le 28 mars, le taux d'occupation des hôtels était de 18 pc. C'est du jamais vu. Nous ne disposons pas encore des chiffres consolidés pour les derniers jours mais la tendance semble se confirmer", explique Rodolphe Van Weyenbergh, qui précise que le secteur avait déjà souffert du lockdown imposé en novembre dernier au lendemain des attentats de Paris.

"Il est de notre responsabilité au regard des travailleurs du secteur de communiquer cette baisse d'activités, bien que l'on soit dans une période de recueillement. Nous n'avons pas le choix. Nous sommes dos au mur", souligne encore le porte-parole de la Brussels Hotels Association, qui représente aussi bien les hôtels indépendants que les grandes chaînes à Bruxelles, en Brabant flamand et en Brabant wallon. "Si on ne prend pas des mesures maintenant, cela pourrait se traduire par la perte de milliers d'emplois notamment liée à des faillites", ajoute Rodolphe Van Weyenbergh.

La Brussels Hotels Association demande dès lors aux autorités de faciliter totalement et immédiatement l'accès au chômage économique des employés ainsi que la suppression temporaire et la rediscussion totale de la taxe touristique. Cette dernière dépend des communes et figure parmi les plus élevées du monde, selon le porte-parole. "L'enjeu dépasse largement Bruxelles qui n'est pas la seule ville belge a enregistrer des baisses d'activités." Après les attentats, les hôtels bruxellois avaient mis des chambres gratuites à disposition des personnes touchées.


 

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