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Les discriminations sont réelles dans la capitale: "Un Bruxellois d'origine étrangère a deux fois moins de chance d'être embauché" (vidéo)

 
 

A travers une étude qu'il a commandée, le ministre bruxellois de l'Emploi se penche sur la question des discriminations dont souffrent les Bruxellois d'origine étrangère sur le marché de l'emploi. Il l'a expliqué ce jeudi sur Bel RTL.

Pour comprendre les discriminations dont font l'objet les Bruxellois d'origine étrangère sur le marché du travail, le ministre bruxellois de l'Emploi, Didier Gosuin (DéFI) a commandé une étude sur la question. Les résultats sont édifiants: "Un jeune belge d'origine étrangère a deux fois moins de chance d'avoir un emploi qu'un Bruxellois belge-belge", a expliqué Didier Gosuin, en réponse aux questions de Fabrice Grosfilley, sur Bel RTL.

Fabrice Grosfilley: Est-ce qu'il y a un problème de racisme dans l'embauche à Bruxelles? Lorsqu'une entreprise doit recruter quelqu'un.

Didier Gosuin: Racisme, le mot est fort. Mais il y a quand même un regard très négatif, incontestablement. Un jeune belge d'origine étrangère a deux fois moins de chance d'avoir un emploi qu'un Bruxellois belge-belge.

Fabrice Grosfilley: Deux fois moins? Donc c'est un chiffre que vous confirmerez lorsque vous présenterez cet après-midi une première étude sur l'origine des demandeurs d'emplois.

Didier Gosuin: Ce que l'on met en place est non seulement une étude, mais pour la première fois, un outil statistique qui va permettre au prochain gouvernement de suivre ce phénomène qui est une réalité à Bruxelles qui est une ville très multiculturelle. On doit comprendre pourquoi ce phénomène existe et comment l'enrayer. Parce qu'on constate que ce n'est pas le niveau de formation qui fait diminuer les discriminations. Si vous prenez deux médecins, eh bien le médecin d'origine belge sera toujours préféré au médecin belge d'origine étrangère.

Fabrice Grosfilley: Ca veut dire que si on s'appelle Abdel ou Fatima, on a deux fois moins de chance d'être embauché que si on s'appelle Chantal ou Kevin, pour parler clairement.

Didier Gosuin: C'est exact. A formation équivalente.


 

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