La Ligue des droits humains (LDH) condamne mercredi les évènements survenus la veille lors d'une manifestation organisée devant l'ambassade d'Israël dans la commune de Uccle, à Bruxelles. La mobilisation, pacifiste, a été dispersée par la police à force de canons à eau et de gaz lacrymogène.
Le bourgmestre de la commune d'Uccle, Boris Dilliès (MR), avait souligné mardi soir que la manifestation n'avait pas été demandée, et par voie de conséquence pas autorisée. Aux yeux du maïeur, la manifestation n'était pas non plus pacifiste. Selon lui, des propos haineux ont été lancés, notamment à l'égard de l'État d'Israël et de sa personne.
"Le droit fondamental de manifester implique l'obligation pour les autorités publiques de garantir et faciliter les manifestations dès lors qu'elles restent pacifiques", souligne la LDH face à cette situation. "En démocratie, l'absence de demande préalable ne peut en aucun cas être le prétexte à une restriction de l'expression publique pacifique des citoyens", poursuit-elle.
Face à l'appel à une nouvelle mobilisation mercredi par des étudiants de l'Université libre de Bruxelles (ULB) et de la Vrije Universiteit Brussel (VUB), la LDH conclut en appelant "urgemment les autorités communales uccloises à respecter le droit à la manifestation pacifique et à garantir le droit à l'expression publique".
L'ONG Amnesty International a quant à elle demandé une enquête approfondie sur l'incident, émettant des doutes quant à la légalité de la décision prise de disperser ce rassemblement.
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