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Vaste opération policière ce lundi à Molenbeek: Salah Abdeslam n'a pas été arrêté

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L'opération policière menée ce lundi dans la rue Delaunoy à Molenbeek-Saint-Jean a uniquement permis d'arrêter une personne administrativement alors que l'action était destinée à interpeller Salah Abdeslam, le suspect clé des attentats commis vendredi soir à Paris. Sur les sept personnes interpellées à Bruxelles dans le cadre de l'enquête, deux ont été placées sous mandat d'arrêt et cinq ont été libérées.

La vaste opération policière qui a eu lieu durant une grande partie de la matinée à la rue Delaunoy sur le territoire de la commune de Molenbeek-Saint-Jean, à Bruxelles, s'est terminée en début d'après-midi. Vers 10h15, des policiers des unités spéciales, en gilets pare-balles et les visages masqués par des cagoules, se sont déployés aux abords d'un bâtiment faisant l'angle de deux rues de Molenbeek.

Avec un mégaphone, la police a appelé les locataires à plusieurs reprises à sortir de leur habitation, située au numéro 47 de la rue Delaunoy, et à exposer leurs mains aux fenêtres. Un important périmètre de sécurité a été mis en place, empêchant les journalistes et les habitants de s'approcher des lieux, où des pompiers, mais aussi des équipes de déminage, avaient été dépêchés. Les forces spéciales sont notamment passées par les toits lors de leur intervention qui n'a mené à aucune interpellation. La photo qui a circulé dans les médias et qui montrait une arrestation consistait en une arrestation administrative et non une interpellation judiciaire, a précisé le parquet fédéral.


L'ennemi public n°1 n'a pas été arrêté 

L'opération policière, qui s'est terminée vers 14h, se déroulait dans le cadre des recherches autour de l'ennemi public n°1, Salah Abdeslam. Visé par un mandat d'arrêt international, ce Français né à Bruxelles, âgé de 26 ans, est considéré comme le 8e terroriste des attentats de Paris. Le seul qui n'est pas mort. On le soupçonnait d'avoir passé la nuit dernière dans la maison perquisitionnée à Molenbeek, au numéro 47.

Dans un appel à témoins, la police française le décrit comme "dangereux". Il est le frère d'Ibrahim Abdeslam qui s'est fait exploser vendredi soir boulevard Voltaire, sans faire de victimes. À propos de cette personne, le journal Le Parisien a révélé qu'il tenait un bar à Molenbeek (en savoir plus sur ce bar).

Nous appuyant sur une source considérée comme fiable, nous annonçions en milieu de matinée que Salah Abdeslam avait été arrêté. Il n'en a finalement rien été. Aucune personne n'a finalement été arrêtée, a indiqué le parquet.


Un alibi "incontestable" 

Parmi les sept personnes interpellées ce week-end figurait Mohamed Abdeslam, l'autre frère de Salah Abdeslam. Il a été libéré ce matin par le juge d'instruction de Bruxelles car il avait un alibi "incontestable", a indiqué lundi son avocate, Nathalie Gallant (en savoir plus sur cette libération). Cet homme avait été engagé par le cabinet de Philippe Moureaux, ancien bourgmestre de la commune. Nous avons été lui demander ce matin à son domicile s'il se souvenait de cette personne (voir la vidéo).

Deux suspects inculpés 

Les deux individus placés sous mandat d'arrêt ce lundi sont inculpés du chef d'attentat terroriste et participation aux activités d'un groupe terroriste. Il s'agirait du propriétaire et du passager d'un véhicule contrôlé samedi à Cambrai (nord de la France), sur l'autoroute A2 entre Paris et Bruxelles. Ils ont été interceptés à Molenbeek quelques heures plus tard samedi. Lors du contrôle à Cambrai, il semblerait toutefois que trois hommes s'y trouvaient, dont Salah Abdeslam. Les forces de l'ordre ont laissé la voiture repartir en direction de la Belgique, faute d'informations le mettant en cause quelques heures après les attentats. 

La Belgique a servi de base arrière 

La Belgique semble donc avoir servi de base arrière pour certains des auteurs des attentats. Les frères Abdeslam auraient notamment loué en début de semaine dernière, "en région bruxelloise" selon le parquet deux voitures utilisées par les assaillants. Celles-ci ont été retrouvées par la police française, près de la salle de concert du Bataclan, où au moins 89 personnes ont été tuées. Il semblerait également que le Belge Abdelhamid Abaaoud, actuellement en Syrie, serait le commanditaire des attentats qui ont fait au moins 129 morts et 352 blessés.


La France riposte en bombardant des positions de l'EI en Syrie

Alors que des perquisitions comme celle de ce matin à Molenbeek ont également été menées en divers endroits de France au cours de la nuit passée, des avions de chasse français et américains répliquaient aussi en Syrie en bombardant des positions de l'Etat islamique (EI) qui a revendiqué les attentats de vendredi soir à Paris. Pour en savoir plus sur le front contre l'EI en Syrie, cliquez ici.

En réaction, l'EI publiait une nouvelle vidéo dans laquelle il menaçait de s'en prendre aux pays qui participent avec la France aux raids aériens antiterroristes en Syrie et en Irak.

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