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Filière syrienne: l'audience est reportée parce que les magistrats estiment que leur sécurité n'est pas assurée

Filière syrienne: l'audience est reportée parce que les magistrats estiment que leur sécurité n'est pas assurée
 
 

Le procès en appel d'une importante filière de recrutement de combattants pour la Syrie devait s'ouvrir jeudi à Bruxelles, avec pour figures centrales un mentor et une égérie du jihad autour desquels gravitaient certains auteurs des attaques de Paris, dont Abdelhamid Abaaoud. Selon nos informations, l'audience est reportée parce que les magistrats estiment que leur sécurité n'est pas assurée notamment en dehors du palais de justice.

Le procès d'une importante filière de recrutement de combattants pour la Syrie, prévue jeudi à Bruxelles, a été reporté au moins d'un jour, le président de la cour d'appel jugeant "pas satisfaisantes" les mesures de sécurité.

En première instance, le tribunal correctionnel de Bruxelles avait condamné, le 29 juillet 2015, 30 personnes sur les 32 prévenus, pour avoir mis sur pied une importante filière de recrutement depuis la Belgique de combattants pour la Syrie entre 2012 et 2014.

Parmi les condamnés pour "appartenance à un groupe terroriste" figuraient de futurs auteurs des attentats de Paris, comme Chakib Akrouh (5 ans ferme), dont on sait aujourd'hui qu'il a été l'un des membres des commandos jihadistes du 13 novembre et qu'il s'est fait exploser lors de l'assaut policier de Saint-Denis (nord de Paris) cinq jours après.  Ainsi que Abdelhamid Abaaoud, décédé lui aussi au cours du même raid à Saint-Denis, qui avait écopé de 20 ans de prison.

"Nous remettons le procès à demain (vendredi) matin en raison de mesures de sécurité globales qui ne sont pas satisfaisantes", a déclaré le président de la cour d'appel, Pierre Saint-Rémy, lors d'une audience qui n'a duré que quelques minutes.

"Si demain nous n'avons pas de mesures satisfaisantes, le procès sera remis sine die", a-t-il averti, en expliquant que ce n'était pas la sécurité du Palais de justice qui était en cause. Des sources judiciaires ont estimé après l'audience que le problème soulevé concernait la protection personnelle des magistrats.


 

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