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Des taximen mécontents prennent les tunnels de la capitale d'assaut: "Il est scandaleux qu'une minorité d'entre eux paralyse Bruxelles"

 
 

Plusieurs tunnels de la petite ceinture de Bruxelles ont été fermés à la circulation en direction de la gare du Midi, à la suite de la manifestation de taximen qui s'opposent au Plan les concernant du ministre bruxellois de la Mobilité Pascal Smet. Les réseaux de la Stib et de De Lijn sont également perturbés dans la capitale à cause de cette mobilisation.

Une cinquantaine de taximen ont paralysé la petite ceinture de Bruxelles mardi avant et pendant l'heure de pointe. Une manifestation et une rencontre avec le ministre de la Mobilité ont eu lieu ce matin et une partie des chauffeurs ont décidé de mener une action sauvage. "J'ai vu une colonne de taxis qui rentrait dans le tunnel Madou vers le Midi. Ils étaient une cinquantaine, peut-être 60", nous a expliqué Michelle Vaillant vers 14h30, elle-même conductrice de taxi, mais qui n'a pas pris part à cette action. "Tout est bloqué, tout est l'arrêt", a-t-elle encore expliqué via notre bouton orange Alertez-nous. 

Une autre témoin, qui travaille au 18e étage d'un immeuble sur la petite ceinture a vu la colonne de taxis s'engouffrer dans le tunnel Madou vers le Midi. "C'est la galère", nous disait un autre automobiliste. 

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Les ralentissements sur la petite ceinture étaient très importants vers 16h. Par mesure de prévention, plusieurs tunnels ont été fermés en direction du Midi, mais vers 17h, les taxis avaient atteint leur destination. Les tunnels sont donc à nouveau accessibles, mais il y a bien entendu encore de grosses conséquences sur le trafic. 


"Un dialogue ne peut pas se construire dans de telles conditions"

Le député libéral bruxellois Boris Dilliès s'est irrité de cette action menée par "une minorité" de taximen qui a paralysé le centre de Bruxelles. Il n'a pas caché son impatience de voir "enfin" la réforme promise par le gouvernement bruxellois voir le jour.

"Il est scandaleux qu'une minorité de taximen paralyse Bruxelles. Cette minorité, si elle doit aussi être entendue, ne peut prendre les Bruxellois en otage. C'est notamment sous la pression de ce groupe 'monopolistique' que la Région bruxelloise reste sur un statu quo", a notamment dit Boris Dilliès, par voie de communiqué, à propos de l'action de taximen.

Pour Boris Dilliès, "un dialogue ne peut pas se construire dans de telles conditions. Et ce sont encore les Bruxellois qui trinquent et qui sont victimes des taxis alors qu'ils ne souhaitent qu'une chose: un service de transport de qualité". "Il est temps que cette réforme voie enfin le jour et que de tels comportements soient sanctionnés", a encore dit l'élu libéral.

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Manifestation et rencontre avec le ministre ce matin

Ce matin, 200 taxis s'étaient rassemblés sur le boulevard Albert II et à la gare du Nord de Bruxelles, en réaction à la circulaire expliquant le plan Taxi envoyée lundi par Bruxelles Mobilité aux différents chauffeurs, selon les organisateurs de la manifestation.

Une délégation a été reçue à la direction du service des taxis bruxellois, au sein de l'administration régionale Bruxelles Mobilité, rue du Progrès. Elle s'est ensuite rendue à 11h boulevard du Roi Albert II, au cabinet du ministre bruxellois chargé de la Mobilité Pascal Smet.

La direction du service des taxis bruxellois s'est engagée au cours de la réunion à renvoyer aux chauffeurs un courrier spécifiant que le plan Taxi n'est encore qu'un projet. "On a l'impression que l'administration est un cabinet politique", déplore Khalid Ed-Denguir, président de la FeBeT (Fédération belge des taxis). "On a l'impression que les responsables sont en train de vouloir faire passer un projet sans concertation. Il y a un comité consultatif où le plan Taxi peut être discuté."


 

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