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Christophe, un fleuriste, vend ses dernières fleurs à bas prix: de nombreux habitants du quartier viennent le soutenir (vidéo)

 
CORONAVIRUS
 

Le coronavirus en Belgique est désormais combattu par une période de confinement s'étendant jusqu'au 5 avril. Celle-ci se caractérisera par la fermeture de la plupart des commerces. Parmi ceux-ci, les fleuristes.

La population belge est invitée à rester à la maison à compter de mercredi à 12h jusqu'au 5 avril afin d'éviter la propagation du nouveau coronavirus, a annoncé mardi soir la Première ministre Sophie Wilmès. Seules seront autorisées les sorties pour aller chez le médecin, pour l'activité physique en plein air et dans quelques commerces jugés essentiels.

Christophe Vandeputte, un fleuriste de Schaerbeek, doit fermer son magasin. Mais il a ouvert exceptionnellement ce mercredi matin pour permettre aux clients de profiter des plantes extérieures qu'il vend à des prix "dégressifs". "Nous allons devoir fermer à partir de ce midi. Nous voulons que les gens profitent de ces beaux jours pour être dans leur jardin. Nous nous ne pouvons pas continuer à entretenir toutes nos plantes, nous allons devoir tout jeter", explique le fleuriste au micro de Benjamin Vande Velde.

L'homme a lancé un appel sur les réseaux sociaux afin d'attirer le plus de monde possible avant la fermeture. Et son message est passé. Depuis 8h du matin, une file s'est formée devant son magasin qui ferme à midi. "Ce sont des gens du quartier, des habitués. Puis avec les réseaux sociaux ca marche énormément. Nous sommes très contents de faire plaisir aux gens", détaille Christophe. Ce dernier a pris soin de respecter les consignes en imposant une distance de sécurité entre les clients et en se limitant à faire entrer une personne à la fois dans son magasin. "Les gens le respectent et comprennent. C'est aussi une sécurité pour nous", détaille l'artisan. 

Christophe confie qu'il comprend tout à fait les mesures prises par le gouvernement pour tenter de limiter la progression du coronavirus. "Je pense que le gouvernement a pris des décisions justes. Nous allons continuer à entretenir, arroser, entretenir et profiter pour embellir le magasin même si après les rentrées ne sont plus là", dit-il. L'homme reçoit de nombreux encouragements de ses clients. "Ils sont vraiment désolés de ce qui arrive, mais il faut bien comprendre qu'on est dans un état de guerre comme ils disent en France", raconte le Bruxellois. 

Le soutien des habitants

Vincent, un habitant du quartier, a appris via Facebook que cette vente avait lieu ce matin. Il est venu acheter quelques fleurs et soutenir le fleuriste. "On s'est dit que c'était une bonne opportunité de soutenir les commerçants du quartier, mais aussi de faire une petite activité jardinage pour les enfants et les occuper durant les journées et mettre à profit les heures qu'on a à la maison", explique le père de famille.

"C'était des fleurs qui allaient être jetés donc c'est une bonne occasion de le soutenir", précise encore Vincent. "C'est important pour mes enfants de faire aussi un petit retour à la nature et de se rendre compte qu'il y a autre chose que le train-train quotidien", confie le Schaerbeekois. 


 

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