Alors que le gouvernement bruxellois a donné, jeudi, son feu vert au contrat de gestion liant la Région et la Stib, le bourgmestre d'Ixelles Willy Decourty (PS) a tempéré, lors du conseil communal réuni en soirée, les houleux débats agitant les rangs de l'opposition concernant la tramification du 71. Il a affirmé que le dossier sera suivi de près et que la commune aura voix au chapitre quant à la piétonisation de la chaussée d'Ixelles.
Bien que le bourgmestre se désole de la décision de tramifier le bus 71, il affirme qu'il ne fera pas de résistance et jouera le jeu de la Région. Il se questionne cependant quant à la faisabilité du projet dont le tracé est encore peu élaboré. Il voit dans l'étroitesse de la chaussée d'Ixelles actuellement en cours de réaménagement, la bringue-ballante réhabilitation récente du pont Fraiteur, ou le rond-point du cimetière, autant d'obstacles au déroulé des rails.
"Dans la foulée de cette tramification, on a appris que la Stib et la Région avaient comme intention de rendre piétonne la chaussée d'Ixelles certains jours de la semaine, avise le bourgmestre. Nous avons obtenu du gouvernement que rien ne se fasse sans l'accord de la commune."
A priori, il se dit peu favorable à un piétonnier qui pourrait freiner l'essor commercial du quartier. Si la tramification abouti, les trois à quatre années de travaux annoncées pourraient, selon lui, être néfastes aux habitants et commerçants.
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