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Bruxelles passe en zone 30, une mesure qui ne fait pas l'unanimité: "Même en courant, on peut aller à cette vitesse, c'est insensé"

 
 

Dès le premier janvier, la zone 30 sera généralisée à Bruxelles. Sauf exception, il ne sera donc plus question de dépasser les 30 km/h sur les routes et dans les rues de la capitale. Des radars supplémentaires seront installés. L'idée, c'est bien sûr d'augmenter la sécurité de tous, à commencer par les piétons et les cyclistes. Mais la mesure est loin de faire l'unanimité, notamment chez les automobilistes.


À partir du 1er janvier, il faudra lever le pied à Bruxelles. Le 50 km/h va laisser place à 30km/h. Les automobilistes ne sont pas vraiment convaincus par cette mesure. 

"Même à pied, en courant, en trottinant, on peut aller à 30 km/h. C'est insensé", a dit un automobiliste. "La voiture n'est pas conçue pour rouler à 30km/h. Ca n'ira jamais", a lâché un autre homme au volant. 

"Vu la circulation, on roule déjà rarement au-delà de 30 de toutes les façons", a relativisé une femme interrogée.

Dès l’année prochaine, pas moins de 85 % des voiries bruxelloises seront limitées à 30 km/h. Il s'agit d'un pas en avant vers une ville plus agréable, selon la ministre de la Mobilité. 

 

"Si on roule moins vite, on aura moins de bruit. Et ça va apaiser les rues et les piétons et les cyclistes auront un sentiment de sécurité. Ils vont prendre plus l'initiative de marcher ou de rouler à vélo. Et ça, c'est aussi un des gains que l'on voit dans les autres villes européennes qui ont déjà implémenté ce système", a expliqué Elke Van Den Brandt, ministre bruxelloise de la Mobilité et des Travaux Publics. 

 

Mais fallait-il pour autant imposer le 30 km/h partout ? Car si plusieurs villes européennes ont également opté pour une réduction de la vitesse, leur approche est souvent plus localisée. 

"Les 30km/h sont faits quartier par quartier, zone par zone. Et c'est parfois réservé aux centres-villes avec un aménagement. Les rues sont adaptées à ces vitesses et où il est très difficile de rouler plus vite que 30 km/h en voiture", a précisé Olivier Duquesne, journaliste au Moniteur Automobile. 

Pour les opposants à la mesure, imposer le 30 km/h sur des axes roulants n’auraient pas de sens, ce à quoi la ministre de la Mobilité réplique par une statistique. 

"Une piétonne qui est percutée par une voiture qui roule à 30km/h a cinq fois moins de risque d'être tuée qu'avec une voiture qui roule à 50km/h. C'est vraiment pour sauver des vies", a détaillé Elke Van Den Brandt.

Dans le nord de Bruxelles, depuis 2018, trois communes ont généralisé les zones 30. Les accidents sont en baisse. 

"De 2019 à 2020, il y a une diminution de 12 %. La diminution est constante depuis la mise en place du plan d'action sécurité routière et de la zone 30. Donc ça, c'est très concret. Il y a moins d'accidents avec lésions corporelles sur le territoire", a expliqué Frédéric Dauphin, chef de zone - Police de Bruxelles Nord.


 
Il y a moins d’accidents et des contrôles renforcés. En 3 ans, le recours aux radars mobiles a été multiplié par 10. Cette politique répressive qui va désormais s’étendre à toute la région avec, dès l’année prochaine, 60 radars supplémentaires placés dans les rues de Bruxelles. 


 

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