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Attentats à Paris: un proche d'Abrini ne peut plus travailler depuis décembre à Zaventem

Attentats à Paris: un proche d'Abrini ne peut plus travailler depuis décembre à Zaventem
 
 

Un membre de la famille de Mohamed Abrini, suspect dans les attentats de Paris et toujours en fuite, n'est plus autorisé à travailler à l'aéroport de Bruxelles. Il était employé depuis 2012 par un fournisseur de kérosène de Brussels Aiport. L'homme a entamé une procédure juridique contre cet avis, sans succès.

Un membre de la famille du suspect de terrorisme Mohamed Abrini est interdit de travailler depuis décembre dernier à l'aéroport de Zaventem, après le dépôt par l'Autorité Nationale de Sécurité (ANS) d'un avis négatif à son égard. L'homme a entamé en vain une procédure juridique contre cet avis, ressort-il d'un arrêt du Conseil d'Etat.


"Une infulence radicalisante"

Cette personne est employée depuis 2012 par un fournisseur de kérosène actif à l'aéroport. Il possédait dès lors un badge d'identification l'autorisant à pénétrer dans les zones sécurisées. Depuis le 3 décembre dernier, il ne peut cependant plus y accéder et a dû rendre son badge. Le 7 décembre, l'ANS a fait parvenir un avis négatif au SPF Mobilité et le 10 décembre, l'homme a reçu un courrier du SPF Mobilité lui signifiant que le badge lui était retiré. Cet avis négatif découle "des liens familiaux avec des combattants terroristes étrangers". L'un d'entre-eux serait mort en Syrie et l'autre est recherché dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris. Le travailleur aurait "compte tenu de l'évolution de son environnement familial et social été soumis à une influence radicalisante", "cette influence étant incompatible avec la garantie de sécurité des installations aéroportuaires et de ses utilisateurs".

L'avis négatif ne mentionne pourtant pas d'élément qui laisseraient présager des comportements effectivement suspects ou une radicalisation. L'homme a fait appel devant l'Organe de recours en matière d'habilitations, d'attestations et d'avis de sécurité mais sa demande a été jugée infondée. Le travailleur, qui dit avoir subi un dommage moral et risque de perdre son emploi, a aussi porté l'affaire devant le Conseil d'Etat afin de suspendre rapidement l'exécution de la décision du SPF Mobilité. En vain.


 

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