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A quoi ressemble la vie d'un réfugié au parc Maximilien? "La situation est difficile mais nous restons positifs"

 
 

A Bruxelles, l’occupation du parc Maximilien par des réfugiés reste au cœur de l’actualité. Ils sont entre 800 et 1000 à vivre sous tente. Mais dans quelles conditions exactement ? A quoi ressemble la vie de ces demandeurs d’asile que l’on dit « confortablement installés » ?

Eyder a 28 ans et vient d’Irak. Son enfant de trois ans et sa femme sont restés au pays. Il est arrivé au parc Maximilien il y a cinq jours. Ce matin, entre les tentes et les bâtiments du centre-ville, il joue au football avec deux autres réfugiés. Un moyen d’oublier durant quelques minutes les difficultés de la réalité. "Si vous ne travaillez pas et que vous ne faites rien, c’est mauvais. Vous devez garder votre corps en mouvement sinon vous perdez le moral. Ce n’est pas juste manger et dormir."

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La nuit a été difficile sous la tente

Rapidement, Eyder propose à nos journalistes de faire un tour des installations. Le jeune homme montre la tente dans laquelle il dort. Cette nuit a été particulièrement difficile. "Il a beaucoup plu, l’eau est entrée dans la tente", explique-t-il. "La situation est difficile mais nous restons positifs."


Six réfugiés dorment avec lui

Au total, six réfugiés dorment avec lui. Au total, six réfugiés dorment avec lui. Il les appelle déjà ses "amis". Ils n’ont plus rien sauf une guitare et un sens de l’humour qui leur permet de tenir le coup. "On essaye d’apprendre à jouer en Belgique mais ce n’est pas terrible parce qu’on est dans un camp. Après, on cherchera un studio pour enregistrer et continuer d’apprendre", explique Eyder le sourire aux lèvres.

Une douche froide après une longue attente

Une fois par jour, Eyder se rend dans l’une des deux salles de douche de fortune qui fonctionnent. Il faut généralement patienter de longues minutes pour y avoir accès mais surtout résister à de l’eau souvent très froide. "Il y a trop de monde", commente Eyder. "L’eau chaude ne suit pas. Il n’y a que de l’eau chaude très tôt le matin ou après minuit le soir."

En attendant, il espère une bonne nouvelle dans les prochains jours. Cet universitaire diplômé en économie continue de passer le temps en ne rêvant plus que d’une seule chose: pouvoir serrer dans ses bras son épouse et son enfant le plus rapidement possible.


 

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