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A Bruxelles, la construction de la ligne de métro 3 a débuté: "On pourra aller du nord de Bruxelles au centre-ville en 10 minutes"

 
 

Une étape importante du futur "métro 3" de Bruxelles a démarré. Il s’agit du percement d’un tunnel de 150 m de long sous la gare du Nord. Durée du chantier : 3 ans.

Beliris et la STIB ont annoncé mercredi le début des travaux de réalisation d'un maillon essentiel de la future ligne de métro 3 vers le nord de la capitale: le percement d'un tunnel de 150 m de long sous les voies ferrées de la Gare du Nord à Bruxelles, sans interruption du service. Ce chantier délicat durera trois ans, mais ce n'est que la première étape. A terme, en 2030, "on va pouvoir aller du nord de Bruxelles au centre-ville en 10 minutes", se réjouit la porte-parole de la Stib, Françoise Ledune.

Selon le CEO de la STIB Brieuc de Meeùs, une fois réalisé, le tunnel entamé mercredi servira d'arrière-gare de retournement pour les trains de métro dans le cadre de la transformation la ligne de prémétro actuelle (entre la Gare du Nord et Albert) en métro, d'ici le milieu de la décennie. Ce sera ensuite un tronçon de tunnel indispensable au raccordement des 4,5 kilomètres à construire vers Bordet, à travers le sous-sol de Schaerbeek.   

Pour réaliser cet ouvrage, des travaux préparatoires de déplacement des réseaux souterrains (eau, gaz, électricité, télécoms) ont été effectués. Un bâtiment désaffecté a été démoli rue du Progrès. Dans les rues d'Aerschot et du Progrès, deux puits d'accès au chantier d'une profondeur respective de 22m et de 15m  seront creusés, à partir de juin, côté rue d'Aerschot, et d'avril, côté rue du Progrès. Afin de préserver au mieux la vie urbaine, ces puits seront réalisés par creusement à ciel ouvert, entre des parois moulées, à l'abri d'une dalle de couverture.     

La phase délicate de percement du tunnel sous les voies de chemin de fer reposera en grande partie sur un travail manuel, mètre par mètre, selon la technique des galeries blindées, comme dans les mines. Selon le directeur de Beliris, Cédric Bossut, l'excavation des  46.600 m3 de terre -l'équivalent de 13 piscine olympiques - ne se fera qu"une fois les parois et la toiture du tunnel en béton réalisés-.     

La majorité des terres non polluées seront transportées par bateau via les grands axes jusqu'au canal pour être ensuite en partie valorisées en remblais sur d'autres chantiers.     

En surface, la circulation reste inchangée rue du Progrès. Rue d'Aerschot, les travaux ayant un impact sur la circulation débuteront dans une phase ultérieure avec la fermeture aux voitures d'un tronçon de la rue (entre les rues d'Hoogvorst et Rogier).   

L'importance de ce chantier aux yeux des décideurs se mesurait déjà mercredi matin au nombre de représentants des autorités publiques qui ont participé à la conférence de presse en ligne organisée par les directions de Beliris, et de la STIB: outre la ministre fédérale en charge de Beliris, Karine Lalieux, y ont pris part, le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort, la ministre bruxelloise de la Mobilité Elke Van den Brandt, le secrétaire d'Etat en charge de l'Urbanisme, Pascal Smet, et la bourgmestre de Schaerbeek, Cécile Jodogne.     

La STIB et Beliris promettent des mesures pour limiter les nuisances (installation de palissades en bois formant un écran anti-bruit et anti-poussière; contrôle strict des vibrations, des tassements éventuels et des seuils de bruit autorisés) et un accompagnement des riverains tout au long du chantier.     Les travaux seront réalisés par la société momentanée Progrès constituée de BAM contractors, Bam Galère et Soletanche Bachy, sous la maîtrise d'ouvrage de Beliris. Ils coûteront 47 millions d'euros.     

Actuellement, 42 collaborateurs de Beliris travaillent au quotidien sur le veste projet d'extension du réseau d'extension du métro bruxellois vers le nord qui devrait aboutir d'ici 2030-2031, selon Cédric Bossut. Selon Pascal Smet, le(s) permis pour les 4,5 kilomètres d'extension du réseau devraient êter délivré(s) d'ici 2023 après enquête publique en 2022. Le démarrage du tunnelier de percement et d'aménagement du boyau proprement dit est prévu en 2024.     

Actuellement, les travaux battent leur plein sous la maîtrise d'ouvrage de la STIB à la station Albert et au coeur de la ville où il manque quelques centaines de mètres d'ouvrage souterrain et une station -ndlr: la future "Toots Thielemans"- pour permettre d'ici 2025, le passage de rames de métro via les autres stations de prémétro existantes entre Albert et la gare du Nord. Comme ce fut le cas lors des travaux de transformation du prémétro en métro sous la Petite Ceinture,  le basculement entre les deux modes nécessitera une interruption temporaire de service lors de la phase finale de remise à niveau des quais et de transformation des installations électriques et de sécurité, a indiqué Brieuc de Meeùs.


 

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