Le gouvernement fédéral a affiché jeudi sa fermeté face aux échauffourées qui se sont déroulées ces derniers jours à Bruxelles. Les ministres de la Justice et de l'Intérieur, Koen Geens et Jan Jambon, ont été chargés d'élaborer un plan d'action en concertation avec les autorités locales qui portera sur la répression de tels événements mais aussi sur la façon de les prévenir.
"Pour nous, il ne peut y avoir de place pour le laxisme. Des tels événements sont inacceptables et intolérables, et nous sommes déterminés à agir avec fermeté", a déclaré le Premier ministre, Charles Michel.
Le rapport de l'Inspection générale de la police sur les incidents du week-end est attendu vendredi. Il permettra aux deux ministres de déterminer les contours de ce plan dont le contenu demeure flou. Le ministre de la Justice a insisté sur la nécessité d'une répression sévère et rapide des fauteurs de troubles. Il espère que dès le mois de janvier, les premières personnes identifiées pourront être assignées par citation directe devant le tribunal correctionnel.
A cet effet, il a voulu dissiper des malentendus qui pourraient survenir à propos des libérations suivant les interpellations. Le placement en détention préventive implique l'ouverture d'une instruction judiciaire, une procédure plus longue que celle offerte par la citation directe devant le tribunal. La question de la prévention sera aussi posée, impliquant notamment l'éducation. "Comment pouvons-nous éviter qu'en groupe, des jeunes commettent de telles bêtises", a expliqué M. Geens.
Le 20 novembre, le collège des procureurs généraux et le gouvernement approuveront une circulaire afin d'instaurer une tolérance zéro envers les violences commises contre les forces de l'ordre. Une information judiciaire sera systématiquement ouverte, qui doit aboutir quand c'est possible à une citation directe devant le tribunal correctionnel. "Les policiers doivent se sentir plus à l'aise quand ils interviennent", a souligné le ministre.
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