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La famille Caravaku, menacée d'expulsion, accueillie chaleureusement à Ittre: "Pour le moment, ils sont ici, ils sont à l’abri"

 
 

Soulagement pour tout un quartier à Ittre : une famille de Kosovars a été arrêtée par la police mardi pour être expulsée. Finalement l'ordre d'expulsion a été annulé et les 4 habitants ont pu rentrer chez eux ce samedi matin. Ils ont été accueillis par leur comité de soutien. Martin Vachiery et Pierre Halterman ont assisté à leur retour pour le RTLINFO 19H.

Enfin libres, après 4 jours d’angoisse: les Caravaku ont été arrêtés mardi par la police et menacés d’expulsion. Mais leur comité de soutien a tout fait pour les libérer. Ils ont obtenu un sursis. Lindita, la maman, a du mal à cacher son émotion, au micro de notre journaliste: "On a été traumatisés. Maintenant, je suis contente qu’on soit libres. On n’est pas venu ici pour profiter. On est venu ici pour vivre en sécurité et pour gagner notre vie, pour travailler, comme tout le monde".

Cette famille originaire du Kosovo est en Belgique depuis 5 ans. Régulièrement, ils reçoivent des avis d’expulsion, mais jusqu’à présent, tous leurs recours ont abouti. Il faut dire qu’ils sont soutenus par de nombreux habitants d’Ittre : tous sont soulagés de les voir revenir. "Pour le moment, ils sont ici, ils sont à l’abri, on ne sait pas ce que sera l’avenir, mais en tout cas pour le moment on est très contents", explique Cécile Lelleux, une amie de la famille.

Eldion, 15 ans et Aurelia, 18 ans, réussissent avec succès leur scolarité chez nous. La fille aînée veut à tout prix obtenir son diplôme ici. "Je me dis, pourquoi je ne peux pas rester en Belgique alors que je veux finir mes études ? Si j’arrive à devenir avocate, je pourrai aider les gens à mon tour, mes parents pareil, trouver un job aussi. Mon frère, pareil aussi. On veut rester en Belgique, on ne veut pas partir d’ici, c’est notre pays".

Féti, le papa, souhaite trouver rapidement un travail pour se régulariser.En attendant, les membres du comité de soutien apportent une aide morale, juridique et financière. "Ils ont manifesté toutes les preuves de leur intégration. Ils parlent le français, ils sont intégrés dans les activités sociales et culturelles de la commune, que demander de plus à une famille paisible ?", questionne Claude Debrulle, Président du comité de soutien à la famille Caravaku.

Pour l’instant, la famille reste dans une situation précaire. Ils n’ont pas encore obtenu un droit de séjour, l’Office des étrangers va réétudier leur dossier dans les prochains jours.


 

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