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L'entreprise Durobor, fabricant de verres à Soignies, placée en réorganisation judiciaire: "Nous avons travaillé un an gratuitement!"

 
 
a demandé la faillite ce mardi soir lors d'un conseil d'entreprise extraordinaire. Lors d'une audience au tribunal du commerce de Mons ce mercredi matin, la Sogepa n'a pas accepté cette déclaration de faillite et annonce qu'elle supportera le passif de la société jusqu'au 30 j

Un nouvel espoir touche les plus de 200 travailleurs de Durobor, suite au sursis qui a été accordé par le tribunal de commerce ce lundi matin à Mons. Ce qui laisse le temps pour trouver un éventuel repreneur. Reportage de Julien Crete et Gaetan Zanchetta.

La société publique wallonne d'investissement (SOGEPA), actionnaire de Durobor, a annoncé qu'elle supportera le passif de l'entreprise jusqu'au 30 juin lors d'une audience du tribunal de commerce de Mons, après avoir demandé de faire faillite au début du mois d'avril.

Des dizaines de travailleurs se retrouvent dans la salle d'audience du tribunal de commerce, ce lundi matin, pour la décision de sursis concernant la réorganisation judicaire de Durobor. Ils espèrent tous enfin l’annonce d’une reprise mais pour l'instant, ils n’ont obtenus que l’assurance d’une prolongation jusqu’à la fin juin.


Plus de 200 travailleurs vivent dans une situation difficile face à cette crise financière

"On s’attend que ça continue, on espère avoir du positif, on attend que du positif, parce qu’on nous tiens et y a rien qui sort. On sait qu'il y a des gens derrières mais on ne veut pas nous donner des noms", dit Fréderic, un travailleur chez Durobor, depuis 23 ans.

Durobor fait face à des difficultés financières importantes depuis plusieurs mois. Les 230 travailleurs se retrouvent dans une situation difficile avec des salaires gelés pour certains. A dépôt du bilan aurait même été évoqué, mais les dettes sont nombreuses pour le moment.

"On a perdu 19% de salaires, nous avons travaillé un an gratuit. Ce n’est pas possible de pouvoir encore diminuer. Il y a des gens qui travaillent à certains endroits qui font les deux pauses qui gagnent 1.200 euros par mois. C’est pas possible," s'exprime Eric Saudoyez, délégué de la FGTB (Fédération Générale des Travailleurs de Belgique).


Le fabricant de verres sera-t-il sauvé?

Durobor aurait toutefois encore des atouts dans son jeu. Avec un carnet de commande bien rempli et un savoir-faire unique, des repreneurs pourraient être intéressé. La situation pourrait même se débloquer dans les prochains jours.

"Il nous faut un plan absolument ambitieux par rapport à Durobor pour aller rechercher une production maximum de 70 millions de verres sur 4 lignes de production. Donc je pense que aujourd’hui, il y a des gens intéressés par une reprise de Durobor, en tout cas avec un plan industriel sérieux," dit Philippe Bertleff, secrétaire régional adjoint pour le SETCA (le Syndicat des Employés, Techniciens et Cadres)

La région Wallonne prendra en charge les salaires jusqu’à la fin juin, et pour l'heure, les syndicats espèrent la désignation d’une nouvelle direction dans les prochains jours.


 

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