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Françoise se rend sur la tombe de sa mère à Tubize, mais la sépulture a disparu: "On n'a rien eu à dire"

 
 

La déconvenue de Françoise en cette période de Toussaint. Sa famille n'a pas retrouvé la sépulture de sa mère décédée il y a plus de dix ans. Et pour cause, le cercueil de la défunte a été déplacé dans une zone commune du cimetière de Clabecq.

11 novembre 2005. La mère de Françoise décède. A l'enterrement, la tombe est installée à un emplacement gratuit à Clabecq (Tubize), dans le Brabant wallon. "Maman devait être située 7ème de la rangée", explique Françoise. À l'époque, les pompes funèbres lui disent qu'elle restera 15 ans. Mais mercredi dernier, la famille découvre qu'elle a été retirée en décembre 2018. "Nous avons été 'prévenus' par la pose d'une petite pancarte qui se trouvait en début de rangée. Cette pancarte était tellement informelle que nous n'avons jamais pensé que ma maman était concernée. La commune de Tubize a tout fait. Elle a pris les devants et on n'a rien eu à dire."


 

Une information à fournir 13 mois à l'avance 

Un décret wallon fixe la durée des emplacements gratuits à 5 ans, minimum. Les communes peuvent allonger cette période, mais elles doivent informer les familles d'une prochaine exhumation. Jean Geeurickx est le président de la fédération Wallonie des entrepreneurs de pompes funèbres. Il explique: "Par voie d'affichage, c'est qui est le plus courant. En général, c'est toujours 13 mois à l'avance."

En attendant la tombe de la mère de Françoise est récupérée par la commune. La dépouille est placée dans un ossuaire. Interdiction d'y mettre des fleurs, de quoi rendre le deuil de cette famille encore plus difficile.


 


 

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