Une septantaine de personnes ont été intoxiquées au monoxyde de carbone (CO) samedi soir au nouveau karting de Wavre. Le plan communal d'urgence a été déclenché, selon les autorités communales. Parmi les victimes, cinq ont été sévèrement intoxiquées, 12 modérément et une cinquantaine légèrement. Ce dimanche matin, toutes les victimes ont pu quitter l'hôpital.
Plusieurs témoins nous ont signalé la présence de nombreux véhicules de police et d'ambulances près du nouveau karting de Wavre, le Wavre Indoor Karting, situé sur le boulevard de l'Europe, samedi soir. "Camions de pompier, ambulances, samu et policiers sur place", nous a décrit Alixe via le bouton orange Alertez-nous.
Cinq personnes sérieusement intoxiquées
Vers 20 heures, la plupart des victimes ont commencé à se sentir mal. "Beaucoup de pilotes se sont évanouis après leur relai. D'autres ne se sentaient pas bien et ont dû arrêter de rouler. A l'intérieur du hangar, on voyait comme de la fumée bleue et on a alors compris qu'il y avait beaucoup de CO", a indiqué Céline Coppieters, pilote de kart.
Selon la responsable presse de la commune, une septantaine de personnes ont été intoxiquées au CO. Cinq personnes ont été sérieusement intoxiquées, douze modérément et une cinquantaine légèrement. Les blessés ont été évacués vers les hôpitaux de Saint-Luc à Woluwe-Saint-Lambert, Saint-Pierre à Ottignies, Saint-Pierre à Bruxelles, Sainte-Elisabeth à Ixelles, Iris Sud à Ixelles, au Gasthuisberg à Leuven, à Nivelles et à Braine l'Alleud. "Toutes les personnes ont été évacuées du site du karting et aucune victime ne se trouve désormais en danger", a indiqué samedi vers 23H30, Mme Pigeolet, bourgmestre ff de la commune. Elle a ajouté que la phase communale d'urgence était levée et que le centre d'accueil du CPAS était désormais fermé.
"Les victimes vont d'abord subir un examen sanguin avant d'éventuellement passer au caisson hyperbare pour accélérer la diminution du taux de CO2", a précisé Philippe Vos De Wael, directeur des opérations. 
Des extracteurs de gaz d'échappement défectueux?
Ces intoxications se sont produites lors d'un événement privé qui rassemblait quelque 150 personnes au nouveau karting de Wavre. Quant à l'origine de l'intoxication, la piste d'extracteurs de gaz d'échappement défectueux est évoquée. "Nous avons constaté qu'un certain nombre d'appareils d'extraction des fumées ne fonctionnaient pas quand on est arrivé sur place. Quant aux causes de ce non-fonctionnement, c'est l'expertise qui devra les déterminer", a révélé Bernard De Maertelaere, chef de corps de la zone de police de Wavre.
"Il faut au moins être certain que l'air y soit devenu complètement respirable"
Dans l'attente de la venue d'un expert sur les lieux, les autorités judiciaires ont ordonné la mise sous scellés du site de karting, a-t-on appris dimanche matin auprès du procureur du roi du Brabant wallon. Si l'origine du sinistre semble a priori liée à un dysfonctionnement du système d'extraction des gaz d'échappement, il appartiendra à l'expert judiciaire désigné d'établir les circonstances précises de l'intoxication de masse. "Il est peu probable que l'expert se rende sur les lieux ce dimanche car il faut au moins être certain que l'air y soit devenu complètement respirable afin d'éviter un nouvel accident. Dans l'attente, les scellés ont été apposés en vue de la préservation des lieux", commente le procureur du roi brabançon.
L'ouverture publique postposée
Le Wavre Indoor Karting a communiqué, sur sa page Facebook, que l'événement de samedi soir a "été perturbé puis annulé suite à une présence trop élevée de CO et une intoxication de certains participants", soulignant que deux événements privés avaient pourtant été un succès jeudi et vendredi. "Nous sommes évidemment profondément désolés de cet incident et sommes de tout cœur avec toutes les victimes impliquées", poursuit la communication. La société entend "enquêter pour comprendre les raisons précises du problème".
Quant à l'ouverture du site, elle est aujourd'hui plus que jamais compromise. "En fonction de l'expertise qui doit encore avoir lieu et des déclarations des exploitants, ce sera peu probable que cela se fasse le 14 février", a conclu Bernard De Maertelaere.
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