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Sophie Le Tan: lâcher de colombes en souvenir de l'étudiante disparue

Sophie Le Tan: lâcher de colombes en souvenir de l'étudiante disparue
Le père et la mère de Sophie Le Tan, à Mundolsheim (Bas-Rhin) le 7 2019FREDERICK FLORIN
 
 

Les proches de Sophie Le Tan ont organisé un lâcher de colombes samedi en début de soirée, en souvenir de l'étudiante de vingt ans disparue il y a un an et dont le corps n'a pas été retrouvé malgré l'arrestation d'un suspect, a constaté une journaliste de l'AFP.

Douze colombes, symbolisant les douze mois écoulés depuis que l'étudiante strasbourgeoise a disparu le 7 septembre 2018, ont été libérées au sommet d'une colline des environs de Strasbourg par son père, sa mère, son frère aîné et sa petite soeur.

Cette cérémonie, suivie d'une minute de silence puis d'une marche aux lanternes en présence d'une centaine de personnes, était destinée à "insuffler de l'espoir pour la famille Le Tan et raviver le souvenir de Sophie en ce jour de son anniversaire", a expliqué Khadija Arratbi, présidente de l'association Icared. Celle-ci organise des battues bénévoles pour tenter de trouver des indices sur la disparition.

Sophie Le Tan a disparu le jour de son vingtième anniversaire alors qu'elle allait visiter seule un appartement à Schiltigheim, commune limitrophe de Strasbourg.

L'homme qui avait posté l'annonce a été arrêté quelques jours plus tard. Jean-Marc Reiser, 58 ans, déjà condamné pour viols et acquitté au bénéfice du doute pour la disparition d'une jeune femme dans les années 1980, a été mis en examen pour assassinat, enlèvement et séquestration.

En dépit de traces du sang de Sophie Le Tan volontairement effacées retrouvés dans son appartement et sur le manche d'une scie saisie dans sa cave, le suspect affirme être innocent et avoir seulement soigné la jeune femme blessée à la main, avant qu'elle ne s'en aille.

Cao Xuan Hung, le médecin de la famille Le Tan, n'a "franchement plus" d'espoir que l'étudiante soit retrouvée vivante. Mais, sans savoir ce qu'il s'est passé ni où se trouve le corps, "on n'arrive pas à faire le deuil", a-t-il expliqué à l'AFP.

"C'est quelque chose qui aurait pu m'arriver à moi ou à n'importe qui", estime Carole, 35 ans, qui ne connaissait pas Sophie Le Tan mais est venue assister à la cérémonie avec sa mère, Isabelle, 61 ans, "par solidarité".

"On ne lâchera pas tant que la lumière ne sera pas faite", a déclaré Nadine, la cousine de la jeune femme disparue, réclamant que "Reiser coopère avec les enquêteurs".

Des membres de la famille de Françoise Hohmann, jeune VRP dont la disparition en 1987 n'a jamais été élucidée et pour laquelle Jean-Marc Reiser a été acquitté au bénéfice du doute, ainsi que d'une des victimes de Pierre Bodein, surnommé "Pierrot le fou", étaient présents lors de la cérémonie.


 

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