Le prince Harry et le chanteur britannique Elton John ont insisté sur le rôle capital des jeunes dans la lutte contre la pandémie jeudi, lors de la 21e conférence internationale sur le sida qui se tient en Afrique du Sud.
S'adressant à un millier de délégués à Durban (est de l'Afrique du Sud), le prince Harry a salué les progrès réalisés depuis l'époque où sa mère, la princesse Diana décédée en 1997, défendait les malades du sida.
"Quand ma mère a tenu la main d’un homme qui mourait du sida (en 1987), personne n'aurait imaginé que plus d'un quart de siècle plus tard un traitement serait disponible et permettrait à des personnes séropositives de vivre pleinement", a-t-il déclaré.
"Alors que les gens avec le VIH vivent plus longtemps, le sida est un sujet qui ne fait plus les gros titres", et le risque est de voir les financements baisser, a cependant mis en garde le prince, cinquième dans l'ordre de succession au trône britannique.
Environ 2,5 millions de personnes continuent à être infectées chaque année dans le monde, un chiffre qui ne recule pas depuis dix ans.
"Il est temps qu'une nouvelle génération de leaders" mène la bataille, a lancé le prince Harry, 29 ans, de retour d'une visite de son organisation Sentebale qui vient en aide aux orphelins du sida au Lesotho, pays enclavé au coeur de l'Afrique du Sud, où le taux de prévalence est particulièrement élevé.
"On ne peut pas venir à bout du VIH sans donner la voix aux jeunes. Sans éducation, le VIH l'emportera", a-t-il estimé. "En aidant les jeunes à combattre le VIH, nous ne mettrions pas simplement fin à l'épidémie, nous changerions le cours de l'histoire pour toute une génération."
A ses côtés à Durban, Elton John a expliqué que la mort d'un adolescent américain séropositif en 1990 avait été le déclencheur de son engagement dans la lutte contre le sida.
"La vérité est que les jeunes ont toujours été la voix du changement", a-t-il dit.
"Je vais être honnête avec vous", a ajouté le chanteur de 70 ans sur le ton de la plaisanterie, "les jeunes ne vont pas m'écouter".
"Si nous voulons que les programmes VIH fonctionnent pour les jeunes, on ne peut pas leur dire quoi faire et quoi penser. Ne laissez pas les plus âgés vous faire la leçon. Faites qu'on vous écoute", a-t-il lancé à son auditoire.
Le sida, qui a fait plus de 30 millions de morts depuis le début des années 80, est la première cause de mortalité chez les 10-19 ans en Afrique.
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