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Santé: la ville de Pékin va "protéger" les lanceurs d'alerte

Santé: la ville de Pékin va "protéger" les lanceurs d'alerte
 
 

(Belga) Une nouvelle réglementation, censée protéger les lanceurs d'alerte dans le domaine de la santé publique, est entrée en vigueur dans la ville de Pékin après de vives critiques en Chine sur la réponse des autorités au début de l'épidémie.

Le nouveau coronavirus a été pour la première fois identifié l'an dernier dans la métropole chinoise de Wuhan (centre). Un médecin, l'ophtalmologue Li Wenliang, y avait donné l'alerte à des proches dès décembre, avant d'être accusé par la police de propager des rumeurs. Sa mort du virus en février avait déclenché en Chine un torrent de chagrin et de colère contre les autorités. Dans la ville de Pékin, une nouvelle réglementation stipule que toute personne qui dénonce en toute bonne foi des faits de santé publique ne sera désormais plus sanctionnée. Le texte, qui fait référence aux lanceurs d'alerte dits "non malveillants", est entré en vigueur vendredi, immédiatement après son adoption par la municipalité. "Des récompenses seront accordées à ceux qui signalent les faits après enquête et vérification", précise le document. Les lanceurs d'alerte ne seront "pas tenus responsables en cas de signalements erronés" si leur démarche n'est pas "malveillante", ajoute le texte. En août, Shenzhen (sud), grande métropole aux portes de Hong Kong, a été la première ville en Chine à prendre des dispositions similaires. Les personnes qui "fabriquent de toutes pièces ou diffusent délibérément de fausses informations" en matière de santé publique seront poursuivies, avertit la nouvelle réglementation. En Chine, les dissidents sont régulièrement poursuivis au motif de répandre des rumeurs. Depuis l'apparition du virus, les autorités chinoises répriment lourdement tout ceux qui osent remettre en cause la gestion de l'épidémie par le pouvoir. La semaine dernière, le richissime Ren Zhiqiang, ancien dirigeant d'un groupe immobilier public, a été condamné à 18 ans d'emprisonnement pour "corruption", malgré sa proximité supposée avec certains dirigeants. Il avait disparu des radars en mars, peu après avoir publié sur internet un article acerbe fustigeant la réponse des autorités à l'épidémie de Covid-19. Ren Zhiqiang avait notamment accusé le président chinois Xi Jinping d'être un "clown" incapable de réagir face à l'épidémie. (Belga)


 

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