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RDC: l'OMS "optimiste" au vu des progrès de la lutte contre Ebola

 
 

(Belga) L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) s'est dite jeudi "optimiste" au vu des progrès de la lutte contre Ebola dans l'est de la République démocratique du Congo, où une épidémie a déjà provoqué 569 décès.

"Sur les 19 zones de santé touchées par l'épidémie, plus de la moitié n'ont pas enregistré de nouveaux cas depuis 21 jours, ce qui nous encourage beaucoup même si nous devons rester prudents", a déclaré à la presse à Kinshasa Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique en visite en RDC. L'épidémie a également pu être contenue à l'intérieur de la RDC sans toucher les pays voisins, a-t-elle précisé, avant d'affirmer: "Nous sommes optimistes". Mme Moeti fait partie de la délégation de l'OMS conduite par son directeur général, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, venue faire le point de la situation de l'épidémie d'Ebola en RDC. La dixième épidémie d'Ebola a été déclarée le 1er août 2018 dans la province du Nord-Kivu avant de toucher quelques jours plus tard la province voisine de l'Ituri (nord-est). La lutte contre l'épidémie a, à plusieurs reprises, été perturbée par des attaques de groupes armés, dans cette région de la RDC, en proie à plusieurs conflits. La semaine dernière, l'ONG Médecins sans frontières (MSF) a suspendu ses activités de lutte contre Ebola à Katwa et Butembo, dans la province du Nord-Kivu, à la suite d'attaques contre deux centres de traitement. Les autorités congolaises ont rouvert les deux centres qui seront désormais cogérés par le ministère de la Santé, l'OMS et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef). A Genève, MSF avait jugé pour sa part jeudi que sept mois après la déclaration de l'épidémie, "la riposte ne parvient pas à prendre le dessus" et à "maitriser l'épidémie", imputant cet échec à la militarisation de la réponse et au manque de confiance des communautés affectées. "Cela signifie que nous ne pouvons pas les atteindre et qu'elles n'ont pas cherché des soins", a déclaré la présidente de MSF, Joanne Liu, lors d'une conférence de presse à Genève. "Nous sommes face à une contradiction frappante: d'un côté, une réponse rapide et importante grâce à de nouveaux outils médicaux comme les vaccins et les traitements qui donnent des résultats prometteurs quand les patients arrivent tôt, de l'autre, des personnes infectées par Ebola qui meurent dans leurs communautés et qui n'ont pas suffisamment confiance en la réponse pour venir se faire soigner", a-t-elle relevé. (Belga)


 

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