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Présidentielle: la droite, en rentrée dispersée, promet de jouer "collectif"

 
France2022
 

Valérie Pécresse à Brive, Michel Barnier et Philippe Juvin à La Baule, avant Eric Ciotti près de Nice: les prétendants à une éventuelle primaire de la droite ont affiché leur volonté de jouer "collectif", samedi lors de rentrées tous azimuts.

"A la fin, il faudra qu'il y ait un candidat unique. Je jouerai toujours collectif", a lancé d'entrée de jeu Valérie Pécresse à Brive, dans un message retransmis par duplex à La Baule où les Républicains de Loire-Atlantique tenaient leur rentrée.

"Je ne suis plus aux Républicains mais je me sens profondément de droite et j'accepterai la règle du jeu", a-t-elle insisté.

Son discours lors de la traditionnelle rentrée de Libres! à Brive, où les organisateurs revendiquaient 1.500 inscrits, donnait le coup d'envoi de la rentrée de la droite, au terme d'une semaine faite de candidatures et de forfaits qui ont précisé le paysage, à huit mois de la présidentielle.

Renoncements de Laurent Wauquiez et de Bruno Retailleau, candidature surprise d'Eric Ciotti... avec quatre prétendants, la perspective d'une primaire se rapproche, même si la direction de LR renâcle à ce processus synonyme selon elle de divisions.

"La primaire sera cette fois apaisée, il n'y a pas de cadavres dans le placard", affirme-t-on dans l'entourage de Valérie Pécresse.

"Je ne participerai à aucune division", a promis à La Baule Michel Barnier, en assurant de son "amitié" et de son "respect" pour "tous ceux qui sont engagés dans cette compétition", à l'issue du discours de Valérie Pécresse -- même s'il était absent de la salle lorsqu'elle a parlé.

"Nous avons évidemment vocation à être ensemble pour gouverner le pays", et "nous avons de quoi constituer une formidable équipe de France pour gouverner par temps de tempête", a souligné l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac.

Autre candidat, le médecin et maire Philippe Juvin a lui aussi affirmé que "la condition de la primaire c’est l’unité".

Quatrième postulant de cette primaire, le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a adressé un message pré-enregistré à La Baule, avant de s'exprimer dans la soirée depuis l'arrière-pays niçois.

- "Fierté" -

Afficher la concorde ne résout pas la question Xavier Bertrand qui est bien décidé à faire cavalier seul pour se présenter en 2022, convaincu que la présidentielle est "une rencontre entre un homme et les Français".

"Ce sera beaucoup plus que cela. Ce sera la rencontre de notre peuple de France avec son destin", a affirmé à La Baule Bruno Retailleau, qui a appelé les cinq prétendants à "l'union".

"Je ne vois pas comment Bertrand peut éviter de se soumettre à une primaire", affirmait à Brive un élu.

Pour Philippe Juvin, la question se posera après la primaire si le président des Hauts-de-France va "au bout de sa démarche". "Ensuite il devra y avoir un accord politique entre Xavier Bertrand et le candidat désigné par la primaire", a-t-il affirmé à l'AFP.

Car une chose est sûre: "s’il y a deux candidats au premier tour, tout le monde perd", a ajouté le candidat qui défend une "droite des services publics".

Or la droite voit en 2022 une vraie opportunité de revenir au pouvoir qu'elle n'a plus exercé depuis dix ans.

"Nos idées et nos solutions sont plébiscitées partout", a assuré Valérie Pécresse.

Pour le président du Sénat Gérard Larcher, intervenant à Brive par vidéo, la présidentielle est "le rendez-vous que nous ne pouvons pas manquer" et "nous ne pourrons gagner que rassemblés".

"Les Français veulent une alternance, (...) un président qui ne dise pas que les gens ne sont rien", a assuré Michel Barnier.

"Oui il faudra du courage, de la force, oui il faudra enfin fermer le robinet d’eau tiède", a averti Eric Ciotti, inquiet d'une France "sur la pente du déclin".

Dans l'entourage de Valérie Pécresse, héraut d'une "fierté française retrouvée" autour des devises "ordre" et "espoir", on croit à une dynamique positive. Selon un sondage Harris interactive publié mercredi, la droite obtiendrait 16% au premier tour avec Xavier Bertrand et 13% avec Valérie Pécresse, loin derrière les scores promis à Emmanuel Macron et Marine Le Pen.


 

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