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Le pape François à la rencontre du peuple kenyan

 
 

Le pape François devait aller jeudi à Nairobi à la rencontre des catholiques kényans dans de ce qui devrait être la plus grande messe de son voyage en Afrique, après une rencontre interreligieuse et avant un discours très attendu sur le climat devant l'ONU.

Plus d'un million de Kényans sont attendus dans la zone d'Uhuru Park, alors que le premier voyage en Afrique de Jorge Bergoglio se déroule au milieu d'un déploiement sécuritaire impressionnant. Le pape argentin devrait faire un grand tour de la foule en papamobile découverte.

C'est à Uhuru Parl que Jean Paul II avait rassemblé des foules imposantes pour des messes, lors de ses visites en 1980, 1985 et 1995.

François, arrivé mercredi soir de Rome, avait eu un début de voyage plutôt protocolaire et classique, pour le premier jour de sa vie sur le continent africain.

Il avait rencontré quelque 3.000 représentants des autorités politiques et économiques du pays le plus important d'Afrique de l'Est, ainsi que le corps diplomatique, à la présidence de la République.

En termes diplomatiques, mesurés mais fermes, répondant aux propos de bienvenue du président Uhuru Kenyatta, il avait énoncé clairement à une classe politique accusée d'avoir laissé se développer la corruption, les priorités de son agenda social: justice sociale, distribution équitable des richesse, transparence et honneteté, développement durable, respect et préservation des immenses ressources naturelles kényanes.

Devant la foule des Kényans, il devrait revenir sur les mêmes priorités avec plus de vivacité, et entendre des témoignages de fidèles.

Des prières devraient être dites en swahili, ainsi qu'en masaï, kiborana et turkana, des langues locales.

Auparavant à la nonciature de Nairobi, il devait rencontrer les représentants des autres cultes chrétiens et des autres religions, dont l'islam. Il devrait insister sur la préservation de la coexistence interreligieuse pour faire front aux jihadistes qui menacent le Kenya et l'Ouganda.

La menace des shebab somaliens liés à Al-Qaïda est prise très au sérieux au Kénya, après plusieurs attaques meurtrières qui ont fait des centaines de morts. Les troupes kényanes sont engagées en Somalie contre les shebab et de nombreux immigrants somaliens vivent au Kenya.

Au Kenya, comme en Ouganda et en Centrafrique, la paix et la coexistence interreligieuse sont les priorités de cette tournée de six jours dans un continent marqué par les violences internes ou importées.

- Leçon attendue sur la protection de la planète -

Dans l'après-midi, François devait se rendre dans une école, la Saint-Mary'School, où il rassemblera autour de lui les prêtres, religieux, religieuses et séminaristes, qui sont des milliers au Kenya.

32,3% des Kényans (13,8 millions) sont catholiques, et 2.744 prêtres, 800 religieux et 5.500 religieuses les encadrent, sans compter des milliers de catéchistes.

La rendez-vous le plus attendu aura lieu au siège de l'ONU, l'UNON, en fin d'après-midi.

Alors que la conférence internationale sur le climat (COP21) s'ouvrira le 30 novembre à Paris, le pape, qui a écrit une encyclique sur ce thème au printemps, prendra la parole sur la protection de l'environnement devant deux agences spécialisées qui ont leur siège à Nairobi, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et l'ONU-Habitat.

Manière pour lui de lier une nouvelle fois la dégradation de l'environnement à celle des conditions de vie, dans ce qu'il ne cesse d'appeler "la culture du déchet" dans la mondialisation capitaliste.

La directrice générale de l'UNON, Mme Sahle-Work Zewde doit accompagner le pape dans le parc du siège de l'ONUN à bord d'une voiture électrique, et François plantera un arbre, marquant symboliquement son attachement à la défense de "la création de Dieu".

Mercredi, près du palais présidentiel, François a déjà planté un olivier, pour les mêmes raisons. Ces gestes visent à défendre une nature qui est partulièrement affectée en Afrique par les désastres naturels et la pollution de l'homme.


 

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