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La saisie d'un cargo fait monter la tension entre les Etats-Unis et la Corée du Nord

La saisie d'un cargo fait monter la tension entre les Etats-Unis et la Corée du Nord
 
 

La saisie par les Etats-Unis d'un cargo nord-coréen accusé de violer des sanctions internationales pourrait avoir des "conséquences" sur l'avenir des relations avec la Corée du Nord, a affirmé mardi son ambassadeur à l'ONU, Kim Song, lors d'une rare conférence de presse.

"Les Etats-Unis devraient en discuter et penser aux conséquences que pourraient avoir des actes scandaleux sur l'avenir" des relations bilatérales, a dit Kim Song. Il a refusé d'en dire plus sur ces "conséquences". "Tout dépend des Etats-Unis", "nous regarderons chaque mouvement des Etats-Unis sur ces sujets", a-t-il répété.

L'ambassadeur nord-coréen a appelé Washington à permettre le retour du navire à la Corée du Nord, une position partagée par la Russie, avait indiqué lundi à des médias son ambassadeur, Vassily Nebenzia. Kim Song a qualifié la saisie de "déni pur et simple" des engagements du président américain pris à l'égard de son homologue nord-coréen Kim Jong Un afin d'améliorer les relations bilatérales.


Le problème doit être réglé de manière bilatérale

La conférence de presse de l'ambassadeur nord-coréen s'inscrit dans le cadre d'une offensive diplomatique sur ce dossier. En fin de semaine dernière, Pyongyang a fait parvenir une lettre au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres pour qu'il intervienne, mais l'ONU a fait savoir que le problème devait être réglé de manière bilatérale.

Les autorités américaines ont annoncé en mai avoir saisi le cargo nord-coréen "Wise Honest" (17.000 tonnes), accusé d'avoir violé les sanctions internationales en exportant du charbon et en important des machines. Il se trouvait bloqué depuis un an en Indonésie, son capitaine étant poursuivi par les autorités indonésiennes. Une procédure de saisie avait été lancée par Washington en juillet 2018.

La Corée du Nord est sous le coup de multiples sanctions économiques décidées notamment à trois reprises en 2017 à l'initiative des Etats-Unis pour la contraindre à renoncer à ses programmes balistiques et nucléaires.


 

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