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La grève des contraventions coûte cher à Montréal

La grève des contraventions coûte cher à Montréal
 
 

La ville de Montréal voit rouge et réclame près de 13 millions de dollars canadiens pour le manque à gagner de la grève du zèle de ses policiers qui verbalisent moins, a indiqué lundi la municipalité.

Depuis la fin du printemps, les employés municipaux des grandes villes du Québec, dont Montréal, ont engagé un bras de fer contre le projet du gouvernement du Québec de réforme des retraites.

En guise de moyen de pression, les policiers ont multiplié les actions. Ils ont ainsi tapissé les voitures de patrouille d'auto-collants vengeurs ou arborent en service une casquette rouge et des pantalons de treillis aux couleurs bariolées.

Mais apparemment, les policiers ont fait la grève des contraventions. La municipalité montréalaise réclame à leur syndicat 12,8 millions de dollars (9 millions d'euros), une estimation basée sur la différence des montants des contraventions perçues en moyenne sur la même période l'an dernier.

Depuis le 17 juin, la ville a constaté que ses policiers "ont entrepris une action illégale en faisant défaut de fournir leur prestation de travail normale et habituelle dans la délivrance des constats d'infraction", a indiqué la municipalité dans un communiqué.

En conséquence, Montréal réclame au syndicat des policiers "le remboursement de tous les dommages subis (...) incluant les montants des amendes non perçues suite à l'absence de signification des constats d'infraction".

Les employés municipaux s'opposent à une réforme de leur régime de retraite qui les obligerait à cotiser plus. Les villes ne veulent plus que les contribuables épongent le déficit prévisible des régimes de retraite.


 

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