Le cessez-le-feu annoncé mardi entre Israël et le Liban demandera un "travail considérable" pour assurer sa pérennité, a estimé la représentante de l'ONU pour le Liban, dans un communiqué saluant l'accord.
Un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah entrera en vigueur mercredi matin au Liban, a annoncé mardi le président américain Joe Biden, après plus d'un an d'hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte.
"Cet accord crucial marque le point de départ d'un processus critique" pour assurer la sécurité des civils des deux côtés de la Ligne bleue, ligne de démarcation fixée par l'ONU entre le Liban et Israël, a déclaré Jeanine Hennis-Plasschaert, la représentante de l'ONU pour le Liban.
"Un travail considérable se profile pour assurer que l'accord perdure", a-t-elle ajouté, soulignant qu'un "ferme engagement des deux parties est nécessaire".
"Il est clair que le statu quo antérieur, consistant à n'appliquer que des clauses choisies de la résolution 1701 (du Conseil de sécurité) de 2006, tout en affichant un soutien de façade à d'autres ne suffira pas", a-t-elle insisté.
"Aucune des parties ne peut se permettre une nouvelle période de fausse mise en oeuvre sous le couvert d'un calme apparent", a-t-elle prévenu.
La résolution 1701 actait la fin de la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah. Elle stipule que seules les forces de maintien de la paix de l'ONU et l'armée libanaise peuvent être déployées dans le sud du Liban.
Mais le Hezbollah a maintenu une présence dans cette région et Israël y mène depuis le 30 septembre des opérations terrestres contre le mouvement pro-iranien.
Jeanine Hennis-Plasschaert, félicitant les parties de saisir l'opportunité de fermer ce "chapitre dévastateur", a appelé à des "actions concrètes pour consolider" l'accord annoncé.
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