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L'heure de la rentrée pour les élèves du collège de Samuel Paty

 

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Les élèves du collège du Bois d'Aulne où enseignait Samuel Paty, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), ont repris le chemin de l'école mardi matin, lors d'une rentrée sous haute sécurité, et décalée d'une journée par rapport à celle des autres établissements du pays.

Lundi était en effet consacré au retour des enseignants endeuillés, et accompagnés par "cinq écoutants" et deux psychologues du travail selon le rectorat de l'académie de Versailles, pour préparer le "contenu pédagogique" à présenter aux 750 élèves le lendemain.

Ces derniers, venus à pied seuls ou accompagnés de leurs parents en voiture, sont entrés dans le calme mardi matin dans leur collège, sans traîner devant l'établissement.

Au moins quatre camions de CRS surveillaient la rue, tandis que les nombreux journalistes étaient contraints de rester dans un périmètre délimité par des barrières, tenus éloignés de l'entrée de l'établissement.

Des dispositions qui ont rassuré Marie, mère d'élève. "C'est rassurant, même si c'est tellement dommage qu'on en arrive là", a-t-elle dit à l'AFP, alors qu'elle déposait sa fille en voiture.

"Juliette est contente de pouvoir retrouver ses enseignants et pouvoir se recueillir avec eux", a-t-elle ajouté.

"Je me sens pas tremblante", a abondé Juliette, 14 ans, qui s'était pourtant reveillée en pleine nuit à 4h du matin "de stress", "alors que ce n'est pas (s)on genre" de faire de mauvaises nuits.

Les élèves sont accueillis par niveau. Les 3e étaient les premiers à entrer ce matin. Suivront les 6e, les 5e puis les 4e.

Pendant deux heures, les classes reviendront sur "ce qu'il s'est passé" et participeront à une minute de silence, selon le rectorat de l'académie de Versailles. Chaque classe sera accompagnée par un psychologue du travail.

La tranquillité de la commune pavillonnaire de Conflans-Sainte-Honorine, à l'ouest de Paris, a été bouleversée par l'assassinat sauvage de M. Paty, le 16 octobre.

Au début du mois, ce professeur d'histoire-géographie de 47 ans avait montré à ses élèves des caricatures du prophète Mahomet, lors d'un cours sur la laïcité. Il a été décapité dix jours plus tard par un Tchétchène radicalisé, à la veille des vacances.


 

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