Israël a fait ses adieux lundi au rabbin israélo-moldave assassiné aux Emirats arabes unis, les autorités émiraties annonçant de leur côté que les trois hommes arrêtés et soupçonnés du meurtre sont de nationalité ouzbèke.
Incident rare impliquant un citoyen israélien dans cet Etat du Golfe, le meurtre de Tzvi Kogan, 28 ans, disparu depuis jeudi aux Emirats où il était installé depuis 2020, a semé l'indignation en Israël, où la dépouille a été rapatriée lundi.
Son enterrement devait avoir lieu dans la nuit de lundi à mardi au cimetière juif du mont des Oliviers à Jérusalem-Est, secteur de la Ville sainte occupé et annexé par Israël depuis 1967.
"Comment peux-tu être parti si tôt?", a lancé, la voie étranglée par l'émotion, Alexander Kogan, lui-même rabbin, près du cercueil de son fils, lors d'un éloge funèbre quelques heures avant l'inhumation.
"Tzvi était innocent, et c'est comme ça qu'il arrive au Paradis", a-t-il dit, sous des trombes d'eau, dans le village de Kfar Habad, où habitent de nombreux membres du mouvement auquel appartenait Tzvi Kogan.
Celui-ci était un émissaire de Habad Loubavitch, mouvement hassidique ultra-orthodoxe visant à renforcer l'identité juive et rapprocher les juifs de leur foi à travers le monde.
Aux Emirats, les autorités ont révélé l'identité des trois suspects arrêtés la veille: Olimboy Tohirovich (28 ans), Makhmudjon Abdurakhim (28 ans) et Azizbek Kamilovich (33 ans), tous trois de nationalité ouzbèke.
Les services de sécurité cherchent désormais à "élucider les détails, les circonstances et les motivations du crime", a indiqué l'agence officielle émiratie WAM, citant un communiqué du ministère de l'Intérieur.
Il n'existe pas de chiffre officiel sur le nombre de juifs aux Emirats arabes unis, mais un responsable israélien a indiqué à l'AFP qu'environ 2.000 Israéliens résidaient dans le pays, la communauté juive étant estimée à quelque 4.000 personnes.
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