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Biden veut de nouvelles aides économiques, et vite

 
 

Joe Biden a promis vendredi qu'il jetterait les bases d'un nouveau plan d'aide pour les Américains et les entreprises, dès la semaine prochaine, quelques jours donc avant son investiture, alors que l'économie américaine a perdu des milliers d'emplois en décembre.

Ces chiffres de l'emploi, les derniers de l'ère Trump, sont la preuve que "nous devons immédiatement apporter un soutien supplémentaire aux familles de travailleurs et aux entreprises. Maintenant", a réagi le président élu vendredi, lors d'un discours depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware.

La priorité sera d'accélérer la vaccination.

Le nouveau plan devra aussi permettre aux autorités locales et nationales de maintenir l'emploi des éducateurs, policiers, pompiers, agents de santé publique.

Le démocrate a aussi l'espoir de pouvoir acter rapidement l'augmentation du salaire minimum à 15 dollars de l'heure.

En décembre, l'économie américaine a été touchée de plein fouet par les restrictions de voyage ainsi que les fermetures de bars et restaurants liées à la recrudescence du nouveau coronavirus.

En décembre, 140.000 emplois ont été perdus, notamment dans les loisirs, l'hôtellerie et l'enseignement privé, a annoncé vendredi le département du Travail.

Le taux de chômage est, lui, resté à 6,7%, reflet d'un taux de participation au marché de l'emploi qui se dégrade.

"Au milieu de cette pandémie, ils sont des millions à être sans emploi, incapables de payer leur loyer ou rembourser leurs prêts", s'est ému le président élu, qui doit entrer à la Maison Blanche le 20 janvier.

"Ils font la queue pendant des heures pour aller chercher de la nourriture à la banque alimentaire. Pensez-y, les Etats-Unis, les gens qui font la queue, dans leur voiture, attendant un repas à mettre sur la table pour nourrir leur famille", a-t-il décrit.

- Reconstruire "mieux" notre économie -

La perspective de nouvelles aides du gouvernement fédéral, dont l'adoption devrait être facilitée par la majorité dont dispose désormais le parti de Joe Biden au Congrès, avait déjà fait bondir Wall Street jeudi, et vendredi matin à l'ouverture.

Le gigantesque plan de relance de 2.200 milliards de dollars mis en place au printemps avait permis à des millions d'Américains de ne pas sombrer dans la pauvreté et avait permis de maintenir les dépenses de consommation.

De nouvelles aides, pour 900 milliards de dollars, ont été adoptées fin décembre aux forceps. Mais, sans un vaste nouveau plan de soutien, la reprise sera plus lente, alertent depuis des mois les économistes.

"Nous devons mieux reconstruire notre économie", a renchéri la vice présidente élue Kamala Harris.

"Cela signifie donner un accès au capital aux dirigeants de petites entreprises, (qui sont) les moteurs économiques de nos quartiers", mais aussi "nous assurer que nous dotons les travailleurs des compétences dont ils ont besoin", a-t-elle précisé.

Si l'hiver s'annonce difficile, les économistes s'attendent à un rebond de l'emploi au printemps et surtout au cours de l'été, à la faveur d'une campagne de vaccination qui permettrait d'immuniser la majorité de la population d'ici là.

Kamala Harris a également souligné la nécessité de "protéger et élargir les droits des travailleurs en luttant pour un salaire minimum plus élevé et des congés payés", évoquant encore "des lieux de travail sûrs et sains et des syndicats plus forts".

- Chômeurs découragés -

Le taux de chômage avait culminé à 14,8% en avril (révisé en légère hausse). Depuis, il avait reculé chaque mois, mais reste deux fois plus élevé qu'avant l'arrivée de l'épidémie aux Etats-Unis, quand, en février, il était de 3,5%, un plus bas en 50 ans.

La stabilité du taux de chômage en décembre, malgré les emplois perdus, montre qu'un nombre croissant de chômeurs a tout simplement abandonné les recherches d'emploi.

Les Etats-Unis comptent toujours 10,7 millions de chômeurs, selon ces chiffres officiels, dont 4 millions de chômeurs de longue durée (c'est-à-dire depuis plus de 6 mois), sensiblement comme en novembre.

C'est sans compter, toutefois, tous les travailleurs indépendants qui ont vu leurs sources de revenus se tarir.

Mi-décembre, 19 millions de personnes touchaient une allocation chômage, tous programmes confondus, les droits au chômage ayant été prolongés de plusieurs semaines et étendus à des bénéficiaires habituellement exclus, notamment les indépendants.

Ils ont toutefois reçu une bonne nouvelle pendant les fêtes de fin d'année, puisque le Congrès américain a réussi à s'entendre sur un nouveau paquet d'aides économiques, qui a été ratifié par Donald Trump.


 

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