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Parmi les migrants, beaucoup de jeunes qui ont fui l'Erythrée: là-bas, le service militaire peut durer plus de... 10 ans

Parmi les migrants, beaucoup de jeunes qui ont fui l'Erythrée: là-bas, le service militaire peut durer plus de... 10 ans
 
 

Amnesty International appelle l'Erythrée, dans un nouveau rapport publié mercredi, à mettre fin au service national à durée indéterminée dans le pays, qui ne fait "qu'aggraver la crise mondiale des réfugiés". De nombreux jeunes tentent d'échapper à ce service, qui dure parfois plusieurs décennies et "s'apparente souvent à du travail forcé", souligne Amnesty.

Les Érythréens "sont la troisième nationalité la plus représentée parmi les réfugiés essayant d'atteindre l'Europe car beaucoup tentent d'échapper à la conscription". Malgré cela, les États européens rejettent de plus en plus les demandes d'asile introduites par ces Érythréens.

Amnesty International a réalisé des entretiens avec 72 Érythréens ayant fui le pays depuis le deuxième semestre 2014. Plusieurs de ces personnes ont confié à l'organisation qu'elles avaient passé 10 ou 15 ans sous les drapeaux avant de fuir le pays. D'autres ont témoigné du fait qu'elles n'avaient pas eu de permission durant plusieurs années. "Or, ceux qui partent sans autorisation risquent d'être emprisonnés. S'ils ne sont pas retrouvés, des membres de leur famille sont incarcérés à leur place", déplore Amnesty.

De plus, la rémunération de ce service est dérisoire, avec un salaire brut de base équivalant à 40 ou 45 euros, pointe le rapport. Si l'Erythrée avance que ce service national sert à la défense du pays "compte tenu des hostilités de longue date avec l'Éthiopie", les appelés, eux, n'ont pas toujours des tâches militaires et sont parfois assignés à des missions dans l'agriculture, la construction ou l'enseignement.

"L'Érythrée connaît un véritable exode des jeunes. (...) Le fait qu'ils entreprennent ce voyage dangereux et difficile en espérant trouver la sécurité illustre la gravité des violations des droits humains dont ils seraient victimes s'ils restaient chez eux."

C'est pourquoi Amnesty International appelle le pays à mettre fin à ce service national à durée indéterminée ainsi que tous les Etats à reconnaître ce système comme violation des droits humains. (Belga)


 

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