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Coup de théâtre dans l'enquête du piratage de TV5 Monde: les hackers n'appartiendraient pas à l'EI

Coup de théâtre dans l'enquête du piratage de TV5 Monde: les hackers n'appartiendraient pas à l'EI
 
 

L'enquête sur le piratage d'envergure subi le 8 avril par la chaîne de télévision francophone TV5 Monde s'oriente vers "un groupe de hackers russes", a affirmé à l'AFP une source judiciaire, confirmant une information de l'hebdomadaire L'Express.

La cyberattaque de TV5 Monde avait été menée par des inconnus se réclamant de l'organisation Etat islamique et des messages de propagande djihadiste avaient été diffusés sur le site de la chaîne, sur ses comptes Facebook et Twitter. Le parquet antiterroriste avait ouvert une enquête préliminaire. Dans ce cadre, "les investigations conduisent à ce stade vers un groupe de hackers russes désignés sous le nom APT28", a indiqué la source judiciaire.


Comment les enquêteurs ont-ils pu remonter la trace des hackers?

Ce groupe, que L'Express nomme Pawn Storm dans une enquête à paraître mercredi, a eu comme objectifs par le passé les systèmes informatiques de la Maison Blanche, des membres de l'Otan, mais aussi des dissidents russes et des activistes ukrainiens, raconte l'hebdomadaire.

Les enquêteurs ont pu remonter la trace des hackers par "le travail d'investigation sur les adresses IP des ordinateurs d'où sont parties les attaques", a indiqué une source proche du dossier.


Une cyberattaque qui avait suscité de vives réactions

Le 8 avril, vers 20h00 GMT, les émissions de TV5Monde, reçue dans plus de 200 pays et territoires dans le monde, ont été coupées, remplacées par un écran noir sur l'ensemble des onze chaînes du groupe. Dans le même temps, la chaîne perdait le contrôle de ses pages Facebook et comptes Twitter, ainsi que de ses sites internet qui affichaient tous des revendications du groupe Etat islamique. Il avait fallu plusieurs heures pour rétablir les programmes.

Cette cyberattaque avait suscité une vive réaction du gouvernement français. Le Premier ministre Manuel Valls avait estimé sur Twitter que le piratage de TV5 était une "atteinte inacceptable à la liberté d'information et d'expression".


 

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