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Coronavirus: le Maroc prépare son plan de déconfinement

Coronavirus: le Maroc prépare son plan de déconfinement
 
 

Le plan de déconfinement du Maroc, un des derniers pays du monde encore soumis à des restrictions très strictes avec couvre-feu nocturne, va être présenté le 18 mai au Parlement à Rabat, a annoncé un communiqué officiel. Le Premier ministre Saad-Eddine El Othmani détaillera ce plan aux deux chambres du Parlement deux jours avant l'échéance de l'état d'urgence sanitaire en vigueur depuis le 20 mars, selon un communiqué du Parlement.

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Le comité de veille économique chargé de suivre l'impact de la crise sanitaire a préconisé la semaine dernière un déconfinement progressif axé sur une relance des activités à partir du 20 mai mais les responsables gouvernementaux restent prudents. L'économie du pays a été paralysée, avec quelque 132.000 entreprises affectées (soit environ 60% du secteur structuré), plus de 800.000 salariés temporairement en arrêt de travail et au moins 4,3 millions de familles privées des revenus tirés du secteur informel ou d'emplois précaires, selon les chiffres du ministère de l'Economie.

Toute une panoplie d'aides directes ou indirectes a été déployée pour atténuer l'impact de la pandémie, avec un fonds spécial "Covid-19" de plus de 32 milliards de dirhams (2,9 milliards d'euros). Dans le même temps, le royaume s'est très vite lancé dans la production de masques sanitaires et une trentaine d'entreprises textile en fabriquent déjà 7 millions par jour, selon les chiffres du ministère de l'Industrie.

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Quatre entreprises qui importent leurs tissus ont été autorisées à exporter 50% de leur production, et feu vert sera donné aux autres dans les prochaines semaines, selon la même source. Pays de 35 millions d'habitants, le Maroc a fermé ses frontières mi-mars puis instauré un confinement obligatoire, avec déplacement soumis à permis spécial et port du masque, sous le contrôle étroit des forces de l'ordre.

Le non respect des mesures d'urgence est passible d'un à trois mois de prison et/ou d'une amende équivalent à 115 euros. Les autorités ont cessé fin avril de publier leur bilan quotidien des interpellations - jusqu'à plus de 4.000 par jour pour un total de 85.000 le 30 avril - mais communiquent les présentations aux tribunaux - environ 59.000, selon le dernier chiffre.

Selon les autorités, ces mesures drastiques ont permis de contenir la pandémie, avec seulement 5.505 cas officiellement détectés et 183 décès pour 55.000 tests menés.


 

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