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Coronavirus - Bilan MONDIAL: les Britanniques se pressent de rentrer de France, "les sorties nocturnes" dans le viseur en Espagne

Coronavirus - Bilan MONDIAL: les Britanniques se pressent de rentrer de France, "les sorties nocturnes" dans le viseur en Espagne
 
 

La quarantaine imposée par Londres à l'arrivée de France est entrée en vigueur samedi à 3H00 GMT, Paris promettant "une mesure de réciprocité", tandis qu'un peu partout en Europe les restrictions resurgissent et limitent les célébrations comme le pèlerinage de Lourdes. Confronté à une recrudescence des cas, le gouvernement britannique a réimposé samedi 14 jours d'isolement aux voyageurs arrivant de France, des Pays-Bas et de Malte, un peu plus d'un mois après les en avoir exemptés, prenant au dépourvu des centaines de milliers de vacanciers.



Le Royaume-Uni "déconseille désormais tout voyage non-essentiel" en France, a confirmé à 03H00 GMT samedi le gouvernement britannique sur Twitter. "Une quarantaine de 14 jours pour les arrivées (...) est également en place", ajoute l'avertissement.

"Une mesure de réciprocité"

Quelque 160.000 Britanniques actuellement en France, ainsi qu'une partie des 300.000 Français vivant au Royaume-Uni en vacances dans leur pays ou ailleurs, n'ont eu que quelques heures pour rentrer chez eux, sous peine de devoir se confiner à leur retour. Le Royaume-Uni, le plus endeuillé en Europe par le virus (plus de 41.000 morts), craint une flambée de contaminations au moment où il cherche à relancer son économie, qui a subi un effondrement sans équivalent sur le continent.

La France a regretté la décision britannique et annoncé qu'elle entraînerait "une mesure de réciprocité".

Illustration d'un monde qui semble se refermer après les déconfinements du début de l'été, l'heure est désormais au masque de protection obligatoire même à l'extérieur dans certaines villes d'Europe, comme depuis mercredi à Bruxelles.

Paris, où le virus circule aussi activement avec un taux de positivité de 4,14% contre 2,4% pour la moyenne nationale, suit la même tendance: le masque doit être porté à partir de samedi matin dans de nouveaux quartiers, dont celui du musée du Louvre, et sur une partie des Champs-Elysées. Les rassemblements de plus de 10 personnes ne respectant pas les mesures barrières sont interdits.

Pèlerinage limité à Lourdes

Dans le sud-ouest de la France, les célébrations de l'Assomption qui attirent d'habitude jusqu'à 25.000 pèlerins à Lourdes, un des plus importants lieux de pèlerinage chrétien dans le monde, seront réduites à la portion congrue. "Nous pourrons accueillir 5.000 pèlerins dans la basilique Saint-Pie X et 5.000 dans le reste des sanctuaires", en raison de la pandémie de coronavirus, a indiqué Vincent Cabanac, directeur du Pèlerinage national.

Depuis vendredi, le port du masque est obligatoire dans les sanctuaires et dans les rues situées à proximité de l'enceinte religieuse. Et la règle est scrupuleusement respectée. En Espagne, c'est tout le pays qui porte le masque en extérieur. Déjà très touchée au printemps, l'Espagne connaît à nouveau une contagion galopante : 3.000 nouveaux cas deux jours de suite, des centaines de foyers... "Les sorties nocturnes" sont responsables, juge le gouvernement, qui a donc fermé discothèques et bars de nuit, mais aussi limité les visites en maison de retraite, interdit de fumer dans la rue et renforcé les contrôles de police. L'Allemagne a classé l'Espagne, à l'exception des Canaries fort prisées des touristes allemands, dans les pays à risque, rendant ainsi obligatoires quarantaine et test de dépistage pour ceux qui en reviennent.


A la frontière grecque, des milliers d'Albanais travaillant en Grèce ont été bloqués vendredi, tentant de passer avant l'entrée en vigueur dimanche de l'obligation de se présenter avec un test négatif au Covid-19. Le nouveau coronavirus a tué plus de 755.000 personnes dans le monde et en a contaminé plus de 21 millions, avec des conséquences économiques dramatiques, comme le montre la récession frappant la Pologne pour la première fois depuis la fin du communisme.

Les Etats-Unis demeurent le pays le plus endeuillé (167.253 morts), devant le Brésil (105.463), le Mexique (55.293) et l'Inde (48.040).  Le pays, confronté à une résurgence de l'épidémie depuis fin juin, a encore enregistré vendredi plus de 60.000 cas et 1.280 morts en une journée, selon le comptage de l'université Johns Hopkins. Les frontières des Etats-Unis avec le Mexique et le Canada, leurs deux voisins, resteront fermées aux déplacements non essentiels au moins jusqu'au 21 septembre, a annoncé la Sécurité intérieure américaine.

Espoir de vaccin

Face à la résurgence ou à la persistance du virus, les espoirs se portent sur le vaccin, objet d'une compétition mondiale. Le gouvernement britannique a conclu de nouveaux accords avec les laboratoires américains Johnson&Johnson et Novavax, portant sur 90 millions de doses de vaccin. Un institut de recherche fédéral américain a annoncé vendredi développer une souche du nouveau coronavirus pour, peut-être un jour, être délibérément injectée à des volontaires afin de vérifier si des vaccins expérimentaux sont efficaces.

L'Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), dirigé par le docteur Anthony Fauci, a déclaré avoir "commencé un projet de fabrication d'une souche qui pourrait être utilisée pour développer un modèle d'infection expérimentale humaine, si nécessaire". L'institut n'a pas pris de décision, et ne devrait le faire qu'à la fin de l'année, quand les résultats des essais cliniques de dernière phase pour trois projets avancés de vaccins contre le coronavirus (AstraZeneca, Moderna, Pfizer) devraient être connus.


 

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