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Coronavirus: 43 nouveaux décès en Iran, le bilan officiel monte à 237 morts

Coronavirus: 43 nouveaux décès en Iran, le bilan officiel monte à 237 morts
Une Iranienne portant un masque passe devant une fresque avec le drapeau iranien, à Téhéran, le 4 mars 2020ATTA KENARE
 
 

Téhéran a annoncé lundi la mort de 43 personnes supplémentaires infectées par le nouveau coronavirus, portant à 237 morts le bilan officiel de l'épidémie dans le pays.

"Au cours des dernières 24 heures, 43 personnes ont malheureusement (péri), et nous avons donc jusqu'à présent 237 personnes décédées de cette maladie dans notre pays", a déclaré Kianouche Jahanpour, porte-parole du ministère de la Santé lors d'une conférence de presse télévisée.

M. Jahanpour a indiqué par ailleurs que "595 nouveaux cas (de contamination avaient) été identifiés (...) dans une trentaine de laboratoires agréés à travers le pays".

"Nous avons eu donc 7.161 cas de Covid-19 à ce jour", a-t-il ajouté.

L'Iran est, avec la Chine et l'Italie, l'un des principaux foyers de la maladie Covid-19.

Avec 1.945 confirmés lundi, la province de Téhéran est la plus touchée du pays, devant celle de Qom (centre, 712 cas) et Mazandaran (nord, 633 cas).

Cette dernière, en bordure de la mer Caspienne est une destination prisée des Iraniens pour le traditionnel congé du Nouvel An persan (cette année du 19 mars au 3 avril), qui met tout l'Iran sur les routes pour des retrouvailles familiales.

A l'approche de cette échéance, le journal Iran a titré en première page "Le divertissement et les voyages mis en quarantaine".

Si aucune mesure de quarantaine de certaines villes ou régions entières n'a été annoncée --contrairement à celles mises en place en Chine ou en Italie--, les autorités déconseillent formellement les voyages et ont annoncé que tout automobiliste soupçonné d'être contaminé par le virus serait placé immédiatement en quarantaine.

- "Agression bactériologique" -

Selon les médias iraniens, les autorités de plusieurs provinces ont pris des arrêtés de fermeture des hôtels et autres lieux d'hébergement touristiques afin de dissuader la population de voyager.

A la suite de la décision annoncée jeudi par Téhéran de prolonger la fermeture des écoles jusqu'à la fin de l'année iranienne, soit le 19 mars, la chaîne de télévision d'Etat Amouzèche ("Instruction" en persan) a adapté ses programmes avec de nouvelles émissions à destination des élèves du primaire.

Le journal réformateur Etemad a déploré lundi qu'une polémique ait vu le jour entre responsables iraniens sur les origines du virus.

Le quotidien faisait ainsi référence à des propos du général de division Hossein Salami, commandant en chef des Gardiens de la Révolution (l'armée idéologique de la République islamique) ayant jugé, selon plusieurs médias iraniens que le "virus, d'abord propagé en Chine, puis en Iran (...) pourrait être le produit d'une agression biologique des Américains".

"Les Etats-Unis doivent savoir que s'ils l'ont créé, (ce virus) se retournera sur leur propre peuple", aurait ajouté le général selon des médias iraniens.

Alaeddin Boroudjerdi, député sortant et ancien chef de la Commission parlementaire de la sécurité nationale et des affaires étrangères, a néanmoins émis des doutes sur cette "hypothèse" en mettant en avant que "les Etats-Unis, le régime sioniste et d'autres pays (étaient) tous affectés" par la maladie, selon des propos cités par Etemad.

Parmi les nouveaux décès liés au virus, les médias iraniens ont rapporté la mort de Mohammadréza Rahchamani, militant réformateur et ancien député, à l'âge de 67 ans.

Le site d'information en ligne Entekhab, annonce pour sa part le décès à 91 ans, à cause du virus, de l'ayatollah Réza Mohammadi Languéroudi, qui fut élève de l'ayatollah Khomeiny, père fondateur de la République islamique.


 

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