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"Le Projet pour une énergie propre" d'Obama: les Républicains n'en ont rien à f...

"Le Projet pour une énergie propre" d'Obama: les Républicains n'en ont rien à f...
 
 

Le Congrès américain, à majorité républicaine, a voté mardi pour annuler les nouvelles réglementations anti-carbone de l'administration de Barack Obama, un vote qui restera symbolique en raison du veto promis par le président.

Le vote avait été planifié pour coïncider avec la Conférence internationale sur le climat de Paris. La Chambre des représentants a voté par 242 voix contre 180 pour annuler le "Projet pour une énergie propre" de Barack Obama, qui pour la première fois impose des limites sur les émissions de dioxyde de carbone par les centrales thermiques américaines existantes.

Le "Clean Power Plan" de l'administration Obama, finalisé en août, vise à réduire les émissions américaines de 32% d'ici 2030 par rapport à 2005, en laissant aux Etats fédérés de la flexibilité pour y parvenir.

Un second vote, par 235 contre 188, a ensuite eu lieu pour annuler une autre réglementation concernant les émissions de CO2 des futures centrales. En novembre, le Sénat, également aux mains des républicains, s'était également prononcé contre les deux mesures par une courte majorité de 52 contre 46. Ces réglementations "sont un poignard dans le coeur de l'industrie du charbon", a déclaré le représentant républicain Mike Bost.

Le Sénat avait déjà adopté le 17 novembre ces résolutions de désapprobation, qui partent maintenant vers la Maison Blanche où le président mettra un veto insurmontable, les républicains ne disposant pas des deux tiers des voix qui seraient nécessaires pour faire passer ces textes.

La majorité républicaine tenait à organiser ce vote pendant la COP21, "afin que le monde sache qu'aux Etats-Unis, un désaccord existe concernant l'abus de pouvoir extrême du président", a expliqué le républicain Ed Whitfield, élu du Kentucky, l'un des Etats où des mines de charbon sont encore exploitées. Les républicains contestent, sinon le rôle des activités humaines dans le changement climatique, le coût économique de ces mesures environnementales.

Lors des débats, les élus les plus conservateurs ont insisté sur le fait que les préoccupations environnementales étaient fondées sur une "science erronée" et que celles-ci ne devraient pas recevoir la priorité dans un monde gangréné par le terrorisme. Ils promettent, en cas de victoire à la présidentielle de novembre 2016, de revenir sur les mesures pro-climat de l'ère Obama.

"Plus de la moitié des Etats ont porté plainte contre le projet du président", a déclaré Mitch McConnell, chef de la majorité sénatoriale. "Et le prochain président pourrait tout simplement l'annuler". Les démocrates soutiennent majoritairement l'agenda environnemental de Barack Obama. "Ils n'ont pas de solutions, ils ne sont que dans le déni", s'est moqué le représentant démocrate Jim McGovern. "Leur programme consiste à dire non à tout, c'est la garantie d'une catastrophe". Lors d'une commission parlementaire tenue mardi, Andrew Steer, le président du World Ressources Institute, a expliqué aux députés que le conflit présumé entre la limitation des émissions de gaz à effet de serre d'une part et l'économie d'autre part était "un faux dilemme". "Notre priorité est comme faire croître l'économie en protégeant celle-ci pour nos petits-enfants", a expliqué l'expert. (Belga)


 

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