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Amsterdam: la police disperse un campement étudiant en soutien à Gaza

 
 

La police a dispersé mardi un campement étudiant sur le campus de l'université d'Amsterdam (UvA), arrêtant 125 manifestants qui appelaient à ce que l'université rompe tout lien avec Israël en raison de son offensive militaire à Gaza.

Des images diffusées sur la chaîne publique NOS ont montré des policiers chargeant des manifestants à coups de matraque et détruisant des tentes vers 4H00 (02H00 GMT) après qu'ils eurent refusé de quitter le campus.

"La manifestation a pris un caractère violent (...) des grosses pierres ont été retirées du sol", a indiqué la police dans un communiqué.

Suivant l'exemple des Etats-Unis, les mobilisations se multiplient un peu partout en Europe. En Allemagne, hantée par la culpabilité de la Shoah, les protestations étudiantes sont pour l'instant de moindre ampleur, concentrées essentiellement à Berlin et Cologne (ouest).

Mardi matin, dans la capitale allemande, entre 60 et 80 personnes avaient érigé un camp de protestation sur le campus de l'université libre de Berlin, l'une des plus prestigieuses d'Allemagne, avant d'être délogées par la police.

Des tentes, des drapeaux palestiniens et des banderoles portant l'inscription "la grève est la résistance", avaient été disposés sur les pelouses sur site.

"Cette forme de protestation n'est pas axée sur le dialogue", a déclaré dans un communiqué le président de l'université, Günter Ziegler. Il a qualifié d'"inacceptable" cette occupation des lieux qui a provoqué "des dégâts matériels".

A Amsterdam, les étudiants avaient installé dès lundi un "Gaza solidarity encampment" (campement en solidarité avec Gaza, ndlr) sur le campus de Roeterseiland de l'UvA.

"Nous sommes ici pour exiger que cette université mette fin à sa complicité dans le génocide", avait déclaré un des organisateurs à l'agence de presse néerlandaise ANP.

Des violences avaient brièvement éclaté lundi soir lorsqu'un petit groupe de contre-manifestants brandissant des fumigènes a pris d'assaut la manifestation principale.

Des étudiants avaient lancé des pierres et des feux d'artifice sur les policiers lorsqu'ils avaient dispersé la manifestation, selon la police.

Ils avaient également bloqué certaines routes menant à l'université, incitant la police à disperser la manifestation pour permettre l'accès aux services d'urgence.

Mardi matin, la police a commencé à libérer certaines des 125 personnes arrêtées, mais des dizaines d'entre elles sont toujours en détention.

L'UvA a indiqué dans un communiqué avoir des programmes d'échanges avec trois universités israéliennes.

Ses chercheurs participent à huit projets de recherche européens auxquels participent également des chercheurs ou des entreprises israéliennes.

"L'UvA ne veut en aucun cas contribuer à la guerre et ne souhaite pas non plus participer à des échanges dans le domaine de l'éducation à caractère militaire", a-t-elle souligné.

Parti des campus américains le mois dernier - où il a parfois fait l'objet d'une répression des forces de l'ordre - le mouvement étudiant contre l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, en représailles à l'attaque du Hamas le 7 octobre, s'est propagé à travers le monde.


 

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