Le nombre de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays en Afrique a fortement augmenté en raison des conflits et des événements climatiques extrêmes. Selon un rapport de l'Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC), près de 35 millions d'Africains ont dû fuir ailleurs dans leur pays à la fin de l'année dernière. Ce chiffre a triplé en quinze ans, d'après le rapport publié mardi à Genève.
Près de la moitié des déplacés internes dans le monde vivent sur le continent africain. La majorité d'entre eux, soit 32,5 millions de personnes, ont fui les violences et les conflits armés, indique le rapport de l'IDMC, une branche du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC). Cinq pays concentrent 80% de ces déplacements: le Soudan, la République démocratique du Congo (RDC), l'Éthiopie, le Nigeria et la Somalie. Nombre de ces personnes sont contraintes de fuir pendant de longues périodes ou à plusieurs reprises.
Les événements climatiques extrêmes, comme les sécheresses et les inondations, sont également de plus en plus souvent à l'origine des fuites. Le nombre de personnes déplacées est passée de 1,1 million en 2009 à 6,3 millions fin 2023. L'IDMC prévoit par ailleurs une nouvelle augmentation de ces déplacements face à l'intensification des phénomènes météorologiques extrêmes liée au changement climatique.
Dans certains pays, comme la Somalie ou le Soudan, les causes de déplacement s'entremêlent: des populations fuient d'abord les conflits, puis sont à nouveau déplacées en raison des inondations par exemple.
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