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Acheteurs au rendez-vous au Japon pour la Nintendo Switch

 
 

Nintendo a mis en vente vendredi au Japon sa nouvelle console, la Switch, espérant avec ce nouveau concept semi-fixe semi-portable séduire les joueurs qui avaient boudé sa précédente machine de salon, Wii U.

Et les premiers clients étaient au rendez-vous. Dès l'ouverture des hypermarchés de l'électronique de Tokyo et sa proche banlieue, nombreux étaient les impatients à être venus prendre possession de leur exemplaire. Ils accompagnaient souvent cet achat assez onéreux (32.000 yens, soit plus de 260 euros) d'un ou plusieurs jeux et d'accessoires optionnels (film pour protéger l'écran, pochette de transport), portant d'emblée l'investissement total à quelque 350 euros.

"Les dizaines de personnes qui attendent ici ont déjà payé leur Switch et nous n'avons plus du tout de stock pour ceux qui voudraient acheter sans avoir préalablement pris soin de réserver. Il faut attendre la prochaine livraison, à une date inconnue", a expliqué à l'AFP un vendeur de l'enseigne Yodobashi Camera, à Kawasaki (sud de Tokyo).

Seulement huit titres sont prêts pour ce jour de commercialisation mais, selon le patron de Nintendo, "plus de 100 émanant de 70 studios de développement seront en rayons dans les prochains mois ou semaines".

La saga incontournable "The Legend of Zelda" est d'ores et déjà disponible, suscitant l'engouement des joueurs.

"Étant une fan de la série Zelda depuis longtemps, je veux absolument en voir les images au plus vite et me plonger dans l'univers. J'ai profité aujourd'hui d'un jour de congé pour venir l'acheter et je vais m'y mettre dès que je rentre", confie Yoko Kosuge, 47 ans, croisée dans un magasin Bic Camera du quartier d'Ikebukuro, à Tokyo.

Avec cette console, Nintendo mise sur une nouvelle forme de divertissement où l'écran de la console peut être utilisé comme un modèle portable à l'extérieur et servir de console fixe à l'intérieur, relié à une télévision.

- 'Possibilités de divertissement inédit' -

Interrogé sur le risque de cannibalisation de sa gamme de consoles portables 3DS/2DS par la Switch, le patron de Nintendo s'est dit "convaincu qu'il s'agit là de marchés différents ayant chacun leur raison d'être", laissant entendre que la Switch n'allait pas mettre fin au développement de machines de poche.

"Les possibilités de divertissement inédit données par les nouvelles manettes dotées de capteurs divers, dont un infrarouge, font l'intérêt essentiel de cette console", soulignait récemment auprès de l'AFP Hirokazu Hamamura, expert en jeu vidéo de la maison d'édition Kadokawa.

"Il paraît qu'on peut ressentir des sensations subtiles avec les vibrations (de la manette) et j'ai vraiment envie d'essayer", témoigne Raimu, mannequin de 19 ans.

Fidèle à sa tradition, "du jeu d'abord", Nintendo n'a pas emprunté la même voie que Sony, qui a choisi le couplage du multimédia numérique en plus du divertissement pur, une façon aussi pour le géant de l'électronique d'en faire profiter tous ses métiers (jeu vidéo, musique, cinéma, TV) et de faire venir à lui des partenaires de premier plan comme Spotify pour son service de musique en flux (streaming). Sony a vendu plus de 53,4 millions de PlayStation 4 en un peu plus de trois ans, une performance qui montre que le choix était, pour lui du moins, judicieux.

Cependant, les joueurs ont tendance à ne pas tant opposer Sony et Nintendo mais à considérer que les deux sont complémentaires si bien que l'achat d'une PS4 ne signifie pas nécessairement un client de moins pour la Switch.

Cette nouvelle console se doit d'être un succès pour Nintendo qui souffre ces dernières années de la concurrence croissante des jeux sur smartphones et a fini par accepter, sous la pression des investisseurs et analystes, de développer des applications pour les mobiles et tablettes.

Vendredi, les donneurs d'ordres voyaient d'un bon oeil l'accueil initial de la Switch: l'action prenait 4% en début d'après-midi à la Bourse de Tokyo.


 

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