Ce matin, dans sa chronique 90 secondes pour comprendre sur Bel RTL, Frédéric Moray a analysé le rapport du Global Terrorism Index de 2016 qui indique une hausse de 650% de décès supplémentaires liés au terrorisme en occident en 2015. 650%! Un chiffre étonnant à relativiser directement.
D'abord, une bonne nouvelle à l'échelle mondiale: le nombre de décès attribuables au terrorisme a chuté de 10%. C'est l'effet des interventions militaires contre l'Etat Islamique et contre Boko Haram. Avec une réduction de 32% des décès en Irak et au Nigéria. Ceci dit, le nombre de décès liés au terrorisme approche toujours les 30.000 morts en 2015. Mais, c'est la première diminution en 5 ans.
Que signifie donc cette hausse de 650% alors?
Elle ne concerne que les pays de l'OCDE, l'organisation de coopération et de développement économique. Une organisation qui regroupe les pays les plus industrialisés, jusqu'ici relativement épargnés par les faits de terrorisme. En 2015, 21 de ces 34 pays ont été victimes d'au moins une attaque terroriste. Les plus touchés: la France, la Turquie, l'Allemagne, la Suède et le Danemark ont battu tous leurs records de décès attribuables au terrorisme. D'où cette augmentation spectaculaire de 650%. Mais derrière ce pourcentage, on ne parle "que" de 577 morts. Ce qui n'est pas "grand-chose" en regard des 30.000 morts au niveau mondial.
Doit-on s'inquiéter ou se réjouir de ces chiffres finalement?
On ne peut que se réjouir que le nombre de morts diminue au niveau mondial. Mais la poursuite de l'intensification du terrorisme dans certains pays et surtout sa propagation à de nouveaux territoires, notamment occidentaux, est évidemment très inquiétante. L'impact économique mondial du terrorisme a atteint, en 2015, 89,6 milliards de dollars. Une note salée, partagée principalement par 5 pays: l'Irak, l'Afghanistan, le Nigeria, le Pakistan et la Syrie.
A noter que 4 groupes seulement sont responsables de 3 quarts de ces décès liés au terrorisme: l'État Islamique, désormais le groupe le plus meurtrier, Boko Haram, les Talibans et Al-Qaïda.
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